La bienveillance, fruit de l'Esprit
C'est la disposition du cœur à faire
du bien, aimer faire du bien. On peut associer la bienveillance à la
bonté dont elle est la fille.
Dans la Bible la bonté et la bienveillance sont souvent la traduction
d'un même mot et l'on peut dire que la bienveillance est la bonté
manifestée. Le fait d'être bon inspire des sentiments et des actes de
bienveillance.
Etre bienveillant c'est aimer faire du bien. Ceux qui possède cette qualité sont naturellement généreux.
Avant de se traduire par des paroles ou par des œuvres, la bienveillance
doit premièrement naître dans notre cœur et c'est là que l'Esprit de
Dieu intervient.
La bienveillance, au même titre que l'amour de Dieu, sera le fruit de la
nature nouvelle que Dieu fait naître en nous lorsque nous croyons au
Seigneur Jésus-Christ et que nous le recevons comme notre Sauveur et
Seigneur.
Jn 1,12 : « Mais à tous ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en son nom, La Parole (Christ) donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu. »
Peut-être n'attachons nous pas
suffisamment d'importance au fruit de l'Esprit, c'est à dire à cette vie
nouvelle qui est la nature même de Christ que le Saint-Esprit veut
produire en nous ?
Nous sommes empressés à rechercher toutes sortes de « bénédictions »
concernant notre vie terrestre, notre bien-être mental et physique, mais
nous manquons de zèle pour rechercher les choses d'en haut, entre autre
une vie chrétienne qui plaise totalement au Seigneur.
Hb 13,14 : « Car nous n'avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. »
La fidélité, fruit de l'Esprit
Lorsque l'on parle de fidélité on peut imaginer un rocher que les flots
de la mer ne peuvent ébranler ou un lien solide que rien ne peut rompre.
La fidélité inspire la confiance et l'espérance.
La plus parfaite des fidélités est celle de Dieu. Elle ne peut ni faiblir, ni cesser, ni se démentir.
La fidélité est le caractère d'un attachement ferme, un lien solide, un
dévouement sans faille. Le mot « fidélité » est dans l'Ancien Testament,
la traduction de l'hébreux emounah, du verbe aman = tenir solidement,
être solide, d'où être digne de confiance.
Lorsque nous parlons de fidélité, nous pensons à l'amitié, ce sentiment
qui pour être vrai, se doit d'être fidèle, sincère, loyal, constant,
même dans les circonstances défavorables :
Pr 17,17 : « L'ami aime en tout temps, Et dans le malheur il se montre un frère. »
La fidélité est synonyme de la vraie
foi. D'ailleurs dans le Nouveau Testament, c'est le même mot grec qui
est employé : pistis = foi, fidélité - pistos = croyant, fidèle.
Cette fidélité concerne toute la vie de disciple de Christ et englobe
tous les domaines, des choses les plus petites aux plus grandes :
Mt 25,23 : « Son maître lui dit:
C'est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose,
je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître »
Cependant reconnaissons que nos
propres efforts ne sont pas suffisants. Il nous faut rechercher la
fidélité que Dieu peut produire en nous, dans la communion du Seigneur
et par la communication du Saint-Esprit.
1 Co 1, 4-9 : « Je rends à mon
Dieu de continuelles actions de grâces à votre sujet, pour la grâce de
Dieu qui vous a été accordée en Jésus-Christ.
Car en lui vous avez été comblés de toutes les richesses qui concernent
la parole et la connaissance, le témoignage de Christ ayant été
solidement établi parmi vous, de sorte qu'il ne vous manque aucun don,
dans l'attente où vous êtes de la manifestation de notre Seigneur
Jésus-Christ.
Il vous affermira aussi jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ.
Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à la communion de son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur. »
La douceur, fruit de l'Esprit
C'est ce dont il question ici, ce que l'Esprit de Dieu veut et peut
produire en nous. C'est une douceur parfaite, jamais inspirée par des
sentiments malsains ou un cœur double. Jamais excessive dans son
expression.
C'est la douceur de la sagesse dont parle l'apôtre Jacques, exempte de duplicité et d'hypocrisie :
Jc 3, 13-18 : « Lequel d'entre vous est sage et intelligent ? Qu'il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse.
Mais si vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité.
Cette sagesse n'est point celle qui vient d'en haut; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique.
Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions.
La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée,
conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de
duplicité, d'hypocrisie.
Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix. »
Nous sommes appelés et destinés à porter du fruit et donc à manifester la douceur de Christ, dans nos rapports avec les autres :
2 Co 10,1 : « Moi Paul, je vous prie, par la douceur et la bonté de Christ. C'est pour cela que Jésus nous établit . »
La patience, fruit de l'esprit
La patience est sans aucun doute la vertu qui nous manque le plus.
Cependant nous remarquons que Dieu veut nous amener à acquérir cette
qualité qui fait de nous des disciples de Christ accomplis.
Ep 4, 1-3 : « Je vous exhorte
donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne
de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur,
avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous
efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix. »
Certains, à force de discipline
personnelle, peuvent acquérir de la patience ou sont mieux pourvus que
d'autres dans ce domaine. Mais nos limites sont vite atteintes. Aussi,
notre recours est de rechercher dans la communion du Seigneur, à faire
croître en nous la patience que produit l'Esprit Saint.
2 P 1, 5-7 : « Faites tous vos
efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la
science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la
piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité. »
La maîtrise de soi, fruit de l'Esprit
C'est un domaine dans lequel nous devons être particulièrement
vigilants. Déjà, Dieu reprochait aux prophètes de l'Ancienne Alliance
d'être extravagants, excessifs, et de prendre leurs propres inspirations
pour celles de Dieu.
Jr 23,13 : « Dans les prophètes de Samarie j'ai vu de l'extravagance; Ils ont prophétisé par Baal, Ils ont égaré mon peuple d'Israël. »
La maîtrise de soi est spirituelle.
Elle n'est pas le fruit de la nature humaine, mais elle est produite
dans notre cœur par le Saint-Esprit.
Il est important que nous soyons persuadés que les choses spirituelles viennent de Dieu et nous sont accordées en Christ.
1 Co 15,57 : « Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! »
Il en est ainsi de la maîtrise de soi. Elle est le produit de notre communion avec le Seigneur, selon ses paroles :
Jn 15, 4-5 : « Demeurez en moi,
et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du
fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non
plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les
sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup
de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. »
Si vous vous désespérez de votre
faiblesse, sachez que la force est en Christ. Par son Esprit il produit
en nous le vouloir et le faire. Il affermit notre volonté et nous rend
capables de tenir notre être entier assujetti.
Pr 25,28 : « Comme une ville forcée et sans murailles, ainsi est l'homme qui n'est pas maître de lui-même. »
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