mardi 27 août 2019

Bienheureux ceux qui mettent leur joie à s'ajuster au vouloir du Père.

 
L'ÉVANGILE DU JOUR
« Vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie » (Mt 23, 27-32)
En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal. Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes, et vous dites : “Si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes.” Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! » 

1ère lecture et psaume du jour | Le saint du jour

MÉDITER AVEC LES CARMES
Le contraste entre le dehors et le dedans, le divorce entre l'apparence et la réalité, Jésus n'aurait pas de mal à les déceler dans notre vie comme autrefois dans celle des Pharisiens ; et il nous arrive parfois d'éprouver l'impression désolante d'une inauthenticité qui colle à notre vie, personnelle ou communautaire. Nous connaissons donc bien les souffrances d'un cœur partagé : elles risqueraient même, à certains jours de nous paralyser. Tant de grâces reçues du Seigneur, tant de lumières qui ont guidé notre route vers lui, tant d'années déjà vécues à son service, et au bout du compte une perception plus vive que jamais de notre misère et de notre impuissance !
Le Seigneur n'a même pas besoin de nous dire, comme aux scribes et aux pharisiens : "Malheureux êtes-vous !" ; c'est nous qui arrivons à lui, pas fiers du tout, pour lui redire, comme le Psalmiste : "Je suis trop malheureux !"
Je voulais une vie toute consacrée à ton règne, et me voilà encombré de restes inutiles, ceux de mes projets trop humains. Je me voulais léger sur la route, sans sac ni bâton, et me voilà retenu par tant de liens !
Mais vient un jour, et c'est un jour de grâce, où nous comprenons qu'il ne servirait à rien de sauver les apparences et de crépir les façades, car il est impossible de faire illusion à Dieu. Devant lui nous sommes à découvert, pris dans une lumière de bonheur qui ne laisse aucune ombre. Devant lui rien ne servirait de vouloir embellir ou protéger l'image de nous-mêmes, car il ne se réfère qu'à une seule Image, celle de son Fils bien-aimé, et c'est cette Icône-là que patiemment il reproduit dans notre cœur. Devant lui nos choix prennent leur valeur éternelle ; nos possessions, nos désirs et nos œuvres pèsent leur vrai poids, celui de l'amour.
Dieu nous est plus intime que l'intime de nous-mêmes, comme disait Augustin ; son regard voit dans le secret et son Esprit scrute nos profondeurs. Dès lors ce qui nous rendra authentiques, c'est de nous vouloir transparents à ce regard de Dieu, pour qui il n'y a ni dedans ni dehors. Ce qui écartera, de notre vie personnelle comme de no­tre témoignage communautaire, toutes les distorsions entre l'être et le paraître, c'est de redire comme Augustin dans la confiance et l'humilité : "Tu nous as faits pour toi, Seigneur", chacune et toutes ensemble. Ce qui effacera de notre cœur les déformations de l'image de Dieu, c'est de regarder longuement le Fils unique recevant du Père toute sa vie et toute sa mission.
Quand nous entendons le Christ appeler si vigoureusement ses contemporains à la vérité intérieure, loin d'écarter son message comme sévère et pour nous hors de saison, nous pouvons y lire sa volonté de réussir l'homme et de lui conférer toute sa dignité. Un désir monte alors en nous, frais comme notre enfance, celui d'être vrais jusqu'au bout dans notre amour, dans notre prière, dans notre service ; et la prière qui nous vient au cœur est la demande du psalmiste à son Dieu : "Unifie mon cœur pour qu'il révère ton Nom !" Unifie en moi l'homme qui veut paraître et "l'homme caché du cœur".
Nous jetons alors tout notre espoir d'authenticité en Celui que Marie elle-même appelait "mon Sauveur". Nous cessons de regarder avec tristesse nos calculs et nos compromis pour prêter l'oreille aux promesses de Dieu. Le malheur aussitôt se change en Béatitude, et nous entendons Jésus nous redire, comme aux foules du Lac : "Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice".
Bienheureux ceux qui mettent leur joie à s'ajuster au vouloir du Père.
DANS LES VISIONS DE MARIA VALTORTA
 Date
Mercredi
3 avril 30
 Lieu
Jérusalem
 Livre
Tome 9 - ch 596.20
Préparation à la Passion
       (...) Donc malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui croyez pouvoir fermer par vos sentences impraticables — si elles étaient confirmées par Dieu, ce serait réellement des serrures inviolables pour la majorité des hommes — qui croyez pouvoir fermer le Royaume des Cieux à la face des hommes qui élèvent leur esprit vers lui pour trouver de la force dans leur pénible journée terrestre ! Malheur à vous qui n’y entrez pas, qui ne voulez pas y entrer, car vous n’accueillez pas la Loi du Royaume des Cieux et n’y laissez pas entrer les autres, qui se tiennent devant cette porte que vous, par votre intransigeance, renforcez par des verrous que Dieu n’y a pas mis.
       Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui dévorez le bien des veuves sous prétexte de faire de longues prières. Vous en serez sévèrement jugés !
       Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui allez par terre et par mer pour faire un seul prosélyte en dépensant des biens qui ne vous appartiennent pas, et, quand vous l’avez, le rendez fils de l’enfer, deux fois pire que vous !
       Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : “ Si quelqu’un jure par le Temple, son serment ne vaut rien, mais s’il jure par l’or du Temple, il reste lié par son serment. ” Sots et aveugles que vous êtes ! Qu’est-ce qui compte le plus : l’or, ou le Temple qui sanctifie l’or ? Vous prétendez : “ Si quelqu’un jure par l’autel, son serment ne vaut rien, mais s’il jure par l’offrande posée sur l’autel, alors son serment est valide, et il reste lié par son serment. ” Aveugles ! Qu’y a-t-il de plus grand : l’offrande, ou l’autel qui sanctifie l’offrande ? L’homme qui jure par l’autel jure par lui et par tout ce qui est posé dessus, celui qui jure par le Temple jure par lui et par Celui qui l’habite, et celui qui jure par le Ciel jure par le Trône de Dieu et par Celui qui y est assis.
       Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui payez la dîme de la menthe et de la rue, de l’anis et du cumin, mais négligez les préceptes les plus graves de la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Ce sont elles, les vertus qu’il fallait avoir, sans laisser de côté les détails moins importants !
       Guides aveugles, qui filtrez les boissons de crainte de vous contaminer en avalant un moucheron qui s’est noyé, et ensuite avalez un chameau sans vous croire impurs pour autant. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui lavez l’extérieur de la coupe et du plat, mais qui êtes intérieurement remplis de rapines et d’immondices. Pharisien aveugle, lave d’abord l’intérieur de ta coupe et de ton assiette, de façon que l’extérieur aussi devienne propre.
       Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui volez dans les ténèbres comme des oiseaux de nuit pour accomplir vos œuvres de péché ou négociez de nuit avec les païens, les voleurs et les traîtres, et ensuite, le matin, après avoir effacé les signes de vos marchés occultes, montez au Temple, bien vêtus.
       Malheur à vous, qui enseignez les lois de la charité et de la justice contenues dans le Lévitique, et qui êtes ensuite avides, voleurs, fourbes, calomniateurs, tyranniques, injustes, vindicatifs, haineux jusqu’à en venir à abattre celui qui vous gêne — même s’il est de votre sang —, à répudier la vierge devenue votre épouse, à répudier les enfants que vous avez eus d’elle parce que ce sont des infirmes, et à accuser d’adultère ou de maladie impure votre femme qui ne vous plaît plus, pour être débarrassés d’elle. C’est vous qui êtes rendus impurs par votre cœur libidineux, même si vous ne paraissez pas tels aux yeux des gens qui ne connaissent pas vos débauches. Vous êtes comme des sépulcres blanchis, qui semblent beaux du dehors, mais qui à l’intérieur sont remplis d’ossements de morts et de pourriture. Il en est autant de vous. Oui, c’est la même chose ! Du dehors, vous paraissez justes, mais à l’intérieur vous êtes remplis d’hypocrisie et d’iniquité.
       Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui élevez des tombeaux somptueux aux prophètes et embellissez les tombes des justes en alléguant : “ Si nous avions vécu au temps de nos pères, nous n’aurions pas été complices de ceux qui ont versé le sang des prophètes, et nous n’y aurions pas participé. ” Ainsi vous témoignez contre vous que vous êtes les descendants de ceux qui ont tué vos prophètes. A votre tour, du reste, vous comblez la mesure de vos pères… O serpents, race de vipères, comment échapperez-vous à la condamnation de la Géhenne ?
       C’est pour cette raison que je vous dis, moi qui suis la Parole de Dieu : Moi, Dieu, je vous enverrai de nouveaux prophètes, sages et scribes. Vous en tuerez certains, vous en crucifierez d’autres, vous en flagellerez dans vos tribunaux, dans vos synagogues, hors de vos murs, vous les poursuivrez de ville en ville, jusqu’à ce que retombe sur vous tout le sang des justes répandu sur la terre, de celui d’Abel à celui de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre l’atrium et l’autel parce que, par amour pour vous, il vous avait rappelé votre péché afin que vous vous en repentiez et que vous reveniez au Seigneur. (...)
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