L'humilité à l'école des premiers moines
Présentée par Véronique Alzieu
© Photo by Jeremy Yap on Unsplash
On doit aux premiers moines, aux Pères du désert, d'avoir formidablement approfondi la notion d'humilité telle que le Christ, par sa mort sur la croix, nous l'a enseignée.
Être humble, n'est-ce pas s'effacer, voire se dévaloriser ? Si l'on écoute le Christ, l'humilité est cependant la seule façon de s'élever et de trouver sa dignité. À la suite du Ressuscité les moines des premiers siècles l'on expérimentée et leurs écrits restent d'une étonnante modernité. Le Père Emmanuel Faure publie "Symphonie de l'humilité - Les secrets de la vie spirituelle avec les moines des premiers siècles" (éd. Nouvelle Cité).
Dorothée de Gaza, Antoine le Grand, le moine Poemen, Evagre le Pontique... C'est au moine Palladios, vivant au Ve siècle, qu'on doit l'expression "Pères du désert". Elle désigne à l'origine les premiers représentants du monachisme en Égypte au IVe siècle. Par extension, elle renvoie aujourd'hui aux premiers moines des IVe, Ve et VIe siècles. D'eux, on a gardé quelque 2.500 apophtegmes, des petites paroles associées à des faits rapportés. Dans ces textes, il est beaucoup question d'humilité.
À aucun moment les Pères du désert tiennent des propos négatifs sur l'homme. Ils émettent au contraire une forme d'émerveillement. "Ils sont émerveillés devant notre beauté", explique le Père Faure.
À l'heure où on parle de transhumanisme et où on fantasme un homme augmenté, tout-puissant, l'humilité nous rappelle que nous ne sommmes pas Dieu, même si pour les chrétiens nous avons une vocation divine. Vocation qui, si on la suit, nous entraîne à la suite de Jésus, dans le service du plus pauvre.
Ce que nous enseignent les premiers moines
Dans son ouvrage, le Père Faure se réfère aux premiers moines pour nourrir sa réflexion sur l'humilité. "Notre monde a besoin de maîtres qui soient des témoins", explique-t-il, et ces Pères du désert nous transmettent la vie spirituelle en la vivant. Si on a gardé d'eux l'image de super héros, leurs écrits montre qu'au contraire, ils ont su intégrer leur fragilité, dont ils ont eux-mêmes témoigné.Dorothée de Gaza, Antoine le Grand, le moine Poemen, Evagre le Pontique... C'est au moine Palladios, vivant au Ve siècle, qu'on doit l'expression "Pères du désert". Elle désigne à l'origine les premiers représentants du monachisme en Égypte au IVe siècle. Par extension, elle renvoie aujourd'hui aux premiers moines des IVe, Ve et VIe siècles. D'eux, on a gardé quelque 2.500 apophtegmes, des petites paroles associées à des faits rapportés. Dans ces textes, il est beaucoup question d'humilité.
L'humilité au cœur du christianisme
Être humble, c'est s'abaisser : cela est au cœur de la religion chrétienne. Puisque Dieu s'est fait homme, qu'il est mort sur la croix, une mort qui est la mort des esclaves : les premiers pères de l'Églsie ont beaucoup réfléchi à la mort du Christ. L'humilité n'a rien à voir avec l'humiliation au sens de dépréciation.À aucun moment les Pères du désert tiennent des propos négatifs sur l'homme. Ils émettent au contraire une forme d'émerveillement. "Ils sont émerveillés devant notre beauté", explique le Père Faure.
Faire de la place à L'humilité dans nos débats contemporains
Crise écologique, monde du travail et des ressources humaines, homme augmenté... Réfléchir à l'humilité dans une perspective chrétienne c'est nourrir les débats contemporains. "Je crois qu'on pourrait rapprocher le terme humilité du terme sobriété, cette simplcité de vie où on ne court pas au plus mais on essaie de respecter." La terre appartient à Dieu et elle nous est confiée. Une force pour faire la différence entre léles véritables altermondialistes ce sont les chrétiens : on a une troisième voie entre cette voie de domination et cette voie qui condamne l'homme comme prédateuyr; Une troisième celle du respect et oie du respect et du service.À l'heure où on parle de transhumanisme et où on fantasme un homme augmenté, tout-puissant, l'humilité nous rappelle que nous ne sommmes pas Dieu, même si pour les chrétiens nous avons une vocation divine. Vocation qui, si on la suit, nous entraîne à la suite de Jésus, dans le service du plus pauvre.
Invités
- Père Emmanuel Faure, prêtre du diocèse de Belley-Ars
Bibliographie
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