Le grand obstacle : C'est avoir peur
de Dieu. Penser que Dieu est comme un gendarme, qu'il va nous arriver
malheur parce qu'on n'a pas été à la messe ou qu'on n'a pas fait sa
prière. Cette conception est très fréquente et très paralysante. Les
formes peuvent varier, avec toujours ce trait commun : c'est une
ignorance de ce qu'est la vraie Paternité.
De Dieu on connaît Jésus et l'Esprit-Saint, mais très mal le Père. On
n'a jamais cet élan filial, comme Jésus sur la Croix qui s'en remet dans
les mains de son Père.
Le don de Piété est répandu dans nos âmes par le Saint-Esprit pour
combattre l'égoïsme, qui est l'une des mauvaises passions de l'homme
déchu, et le second obstacle à son union avec Dieu.
Le meilleur moyen : c'est de
fréquenter l'Ecriture. Ne pas revenir d'abord sur sa propre histoire et
ses souvenirs de famille. Car Dieu est Père d'une paternité céleste,
unique, tellement différente, autre que celle que nous avons pu vivre en
positif comme en négatif dans notre propre vie de famille. Le seul
moyen c'est l'Ecriture. Il n'y a que Jésus qui nous donne le vrai visage
de Dieu : « Personne ne connaît le Père sinon le Fils, et celui à qui
le Fils voudra le révéler. » Alors ensuite, avec cette lumière, on
pourra revenir sur les blessures du passé. Déjà dans l'Ancien Testament,
Thérèse de l'Enfant Jésus avait entrevu la Paternité de Dieu (Isaïe
40-60). Les psaumes aussi nous révèlent l'élan d'un cœur filial.
Jésus nous a encouragés en nous disant que son Père céleste « fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants » (Mt 5,45).
Ne souffrez pas, divin Paraclet,
qu'une si paternelle indulgence soit un exemple perdu pour nous, et
daignez développer dans nos âmes ce germe de dévouement, de
bienveillance et de compassion que vous y avez placé au moment où vous
en preniez possession par le saint Baptême.
Esprit-Saint, faites fructifier en nous un si précieux don ; ne permettez pas qu'il soit étouffé par l'amour de nous-mêmes.
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