mercredi 29 mars 2017








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29/03/2017
Frère Michel Fontaine
Frère Michel Fontaine
Couvent de Genève

• Retour à la case départ ? •
La parole de Dieu

« Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »
Évangile selon saint Jean, chapitre 9, verset 33

La méditation
Dans la tradition de l’Église, le parcours de l’aveugle-né est celui du catéchumène qui désire devenir disciple de Jésus. Jusqu’à son baptême, il avance étape par étape avec parfois des embuscades — incompréhensions, doutes, peurs — qui risquent de le renvoyer à la case départ. L’aveugle-né entre maintenant dans une connaissance plus intime de son bienfaiteur. « "Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ?" Il dit : "C’est un prophète." »
Alors les flèches des pharisiens, transformés cette fois en inquisiteurs, s’abattent sans cesse sur lui. Repoussé dans ses retranchements, l’homme guéri recule pour mieux avancer : « Si lui n’était pas de Dieu, Il ne pourrait rien faire. » Cette nouvelle confession de foi est inaudible pour ses accusateurs qui fulminent de colère. « Et ils le jetèrent dehors. » Retour à la case départ ? Pour ceux qui l’excluent, oui. Mais pour lui, mystérieusement, non. C’est là qu’apparaît paradoxalement la fécondité de ce qu’on appellerait aujourd’hui un harcèlement.
Est-il possible de se tenir debout quand on est encore et toujours rejeté ? Oui, cet homme en témoigne. Avant lui, Jésus a déjà été rejeté puisqu’on a cherché à le lapider*. Ce que ne peuvent tolérer les pharisiens, ce n’est pas la guérison le jour du sabbat, mais Jésus lui-même. « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »** L’aveugle-né a témoigné de celui qui l’a guéri au risque d’être rejeté lui-même. Les martyrs s’exposent pour défendre la vérité et en sortent grandis. « Ceci est leurs corps livrés. »
* Évangile selon saint Jean, ch. 8, v. 59.
** Évangile selon saint Jean, ch. 9, v. 16.
Pour aller plus loin avec la Parole
Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. » Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois. » Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? » Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? » Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. » L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors.
Évangile selon st Jean, ch. 9, v. 24-34

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