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• Retour à la case départ ? •
La parole de Dieu
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« Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »
Évangile
selon saint Jean, chapitre 9, verset 33
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La méditation
Dans
la tradition de l’Église, le parcours de l’aveugle-né est celui du
catéchumène qui désire devenir disciple de Jésus. Jusqu’à son baptême,
il avance étape par étape avec parfois des embuscades —
incompréhensions, doutes, peurs — qui risquent de le renvoyer à la case
départ. L’aveugle-né entre maintenant dans une connaissance plus intime
de son bienfaiteur. « "Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert
les yeux ?" Il dit : "C’est un prophète." »
Alors les flèches des pharisiens, transformés cette fois en
inquisiteurs, s’abattent sans cesse sur lui. Repoussé dans ses
retranchements, l’homme guéri recule pour mieux avancer : « Si lui
n’était pas de Dieu, Il ne pourrait rien faire. » Cette nouvelle
confession de foi est inaudible pour ses accusateurs qui fulminent de
colère. « Et ils le jetèrent dehors. » Retour à la case départ ? Pour
ceux qui l’excluent, oui. Mais pour lui, mystérieusement, non. C’est là
qu’apparaît paradoxalement la fécondité de ce qu’on appellerait
aujourd’hui un harcèlement.
Est-il possible de se tenir debout quand on est encore et toujours
rejeté ? Oui, cet homme en témoigne. Avant lui, Jésus a déjà été rejeté
puisqu’on a cherché à le lapider*. Ce que ne peuvent tolérer les
pharisiens, ce n’est pas la guérison le jour du sabbat, mais Jésus
lui-même. « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le
repos du sabbat. »** L’aveugle-né a témoigné de celui qui l’a guéri au
risque d’être rejeté lui-même. Les martyrs s’exposent pour défendre la
vérité et en sortent grandis. « Ceci est leurs corps livrés. »
* Évangile selon saint Jean, ch. 8, v. 59.
** Évangile selon saint Jean, ch. 9, v. 16.
Pour aller plus loin avec la Parole
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Pour la seconde fois, les pharisiens
convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends
gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. » Il
répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une
chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois. » Ils lui
dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? » Il leur
répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi
voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous
aussi, devenir ses disciples ? » Ils se mirent à l’injurier : « C’est
toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les
disciples. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne
savons pas d’où il est. » L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui
est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert
les yeux. Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si
quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais encore on
n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de
naissance. Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » Ils
répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et
tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors.
Évangile selon st Jean, ch. 9,
v. 24-34
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