mercredi 22 mars 2017

• Deux montagnes •




La parole de Dieu


« Ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. »
Évangile selon saint Jean chapitre 4, verset 21


La méditation




Où adorer ? Est-ce sur le mont Sion ou sur le mont Garizim ? demande la Samaritaine à Jésus. Est-ce à Compostelle, à Lourdes, dans l’église du quartier, retiré dans sa chambre, près d’un monastère ? pouvons-nous nous demander à notre tour.
Les croyants de la Bible ont cherché des lieux pour rencontrer le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. La montagne du Sinaï, la tente dans le désert, le Temple de Jérusalem, l’ont été. Pour autant, le Seigneur est le Dieu que ni le ciel ni la terre ne peuvent contenir.
En Jésus le Christ, nous découvrons que Dieu est venu habiter parmi nous comme l’un de nous, que Dieu a pris un corps d’homme. Jésus lui-même parle de son propre corps comme d’un sanctuaire, lieu où Dieu réside*. La chair humaine est élevée au rang de montagne, de tente, de temple. Pour Jésus, le lieu devient l’heure. L’espace devient le temps : celui « où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité »**. Chacun est appelé à reconnaître qu’il est maintenant, aujourd’hui même, le temple où l’Esprit du Christ rend présent le Père au monde.
Au contact de Jésus, en dialogue avec lui, la Samaritaine découvre en elle « une source qui jaillit en vie éternelle », l’Esprit qui l’habite et la projette vers ses frères. Nous aussi, notre quête de Dieu, notre pèlerinage, nous conduit d’abord vers des lieux « spirituels » pour rencontrer Dieu ; avant de découvrir qu’il nous attend dans l’autre, le plus fragile, le malade, le prisonnier : mon prochain.




* Cf. Évangile selon st. Jean, ch. 2, v. 19-21
** Évangile selon st. Jean, ch. 4, v. 23

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire