l'EVANGILE AU QUOTIDIEN
« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la
vie éternelle » Jn 6, 68
Lundi 05 juin 2017
Le lundi de la 9e
semaine du temps ordinaire
Saint(s) du jour : St
Boniface, évêque et martyr († 754), Bse
Marguerite Lucie Szewczyk, fondatrice (1828-1905)
Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici Sainte Catherine de
Sienne :
Le
maître de la vigne
Livre de Tobie 1,3.2,1b-8.
Moi,
Tobith, j’ai marché dans les voies de la vérité et j’ai fait ce qui est
juste tous les jours de ma vie ; j’ai fait beaucoup d’aumônes à mes
frères et aux gens de ma nation qui avaient été emmenés captifs avec moi
au pays des Assyriens, à Ninive. C’est ainsi que, sous le règne
d’Asarhaddone, je revins chez moi, et ma femme Anna me fut rendue, ainsi que
mon fils Tobie. Lors de notre fête de la Pentecôte, qui est la sainte fête
des Semaines, on me prépara un bon repas et je m’étendis pour le prendre.
On plaça devant moi une table et on me servit quantité de petits
plats. Alors je dis à mon fils Tobie : « Va, mon enfant, essaie de trouver
parmi nos frères déportés à Ninive un pauvre qui se souvienne de Dieu de
tout son cœur ; amène-le pour qu’il partage mon repas. Moi, mon enfant,
j’attendrai que tu sois de retour. » Tobie partit chercher un pauvre
parmi nos frères. À son retour, il dit : « Père ! – Qu’y a-t-il,
mon enfant ? – Père, quelqu’un de notre nation a été assassiné ; il
a été jeté sur la place publique, il vient d’y être étranglé. » Laissant là mon repas avant même d’y avoir touché, je me précipitai,
j’enlevai de la place le cadavre que je déposai dans une dépendance en
attendant le coucher du soleil pour l’enterrer. À mon retour, je pris
un bain et je mangeai mon pain dans le deuil, en me rappelant la parole
que le prophète Amos avait dite sur Béthel : « Vos fêtes se changeront
en deuil, et tous vos chants en lamentation. » Et je me mis à
pleurer. Puis, quand le soleil fut couché, je partis creuser une tombe pour
enterrer le mort. Mes voisins se moquaient de moi : « N’a-t-il donc
plus peur ?, disaient-ils. On l’a déjà recherché pour le tuer à cause
de cette manière d’agir, et il a dû s’enfuir. Et voilà qu’il
recommence à enterrer les morts ! »
Psaume 112(111),1-2.3-4.5-6.
Heureux
qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté ! Sa lignée sera puissante sur
la terre ;
la race des justes est bénie.
Les richesses affluent dans
sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice. Lumière des cœurs droits,
il s'est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.
L'homme de bien
a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture. Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,1-12.
En ce
temps-là, Jésus se mit à parler en paraboles aux chefs des prêtres, aux
scribes et aux anciens : « Un homme planta une vigne, il l’entoura
d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il
loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Le moment venu,
il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce
qui lui revenait des fruits de la vigne. Mais les vignerons se saisirent
du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides. De
nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils
l’assommèrent et l’humilièrent. Il en envoya encore un autre, et
celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres serviteurs : ils
frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore
quelqu’un : son fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux en dernier, en se
disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais ces vignerons-là se
dirent entre eux : “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et
l’héritage va être à nous !” Ils se saisirent de lui, le
tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la
vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à
d’autres. N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ? ‘La
pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos
yeux !’ » Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais
ils eurent peur de la foule. – Ils avaient bien compris en effet qu’il
avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s’en
allèrent.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de
l'Église, copatronne de l'Europe
Le Dialogue, 23 (trad. cf Hurtaud, et Guigues, Seuil 1953)
Le maître de la vigne
[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire] : « Toute créature douée
de raison possède en elle-même une vigne, qui est la vigne de son âme.
C'est la volonté, par le libre arbitre, qui est l'ouvrier de cette vigne
durant le temps de la vie ; passé ce temps, elle n'y peut plus faire aucun
travail ni bon ni mauvais, mais pendant la vie, elle peut cultiver sa vigne
dans laquelle je l'ai envoyée. Cet ouvrier de l'âme a reçu de moi une telle
force qu'il n'est ni démon ni autre créature qui puisse la lui enlever, s'il
s'y oppose. C'est dans le baptême qu'il a reçu cette force et en même temps
le glaive de l'amour de la vertu et de la haine du péché. C'est pour cet
amour et cette haine, pour l'amour de vous et en haine du péché, qu'est mort
mon Fils unique, en répandant pour vous tout son sang. Et c'est cet amour de
la vertu et cette haine du péché que vous trouvez dans le saint baptême qui
vous rend la vie par la force de son sang...
« Arrachez donc les ronces des péchés mortels et plantez des
vertus..., ayez la contrition, le dégoût du péché et l'amour de la vertu ;
alors vous recevrez les fruits du sang de mon Fils. Vous ne pourrez pas les
recevoir si vous ne vous disposez pas à devenir de bons sarments unis au cep
de la vigne, mon Fils, qui a dit : « Moi, je suis la vraie vigne, mon Père
est le vigneron, et vous, les sarments » (Jn 15,1.5).
« Telle est la vérité. C'est bien moi qui suis le vigneron,
puisque toute chose qui possède l'être est venue et vient de moi. Ma
puissance est insondable et par ma puissance et ma force je gouverne tout
l'univers, si bien que rien n'est fait ni ordonné en dehors de moi. Oui, je
suis le vigneron ; c'est moi qui ai planté la vraie vigne, mon Fils unique,
dans la terre de votre humanité pour que vous, les sarments unis à cette
vigne, vous portiez des fruits. »
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