Dans
son Journal d'un curé de campagne, Bernanos écrit que Marie est "Mère
des grâces, la cadette du genre humain", "le seul regard vraiment
enfantin".
On n’apprend pas à voir, on voit naturellement. Mais comme dit l’adage, «
il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ». Marie,
c'est un regard de foi pure qui accueille sur elle le regard aimant de
Dieu. Elle nous montre que la foi chrétienne, tout comme la prière, est
l’échange de deux regards dans l’amour. Nous voyons le Christ en croyant
et en aimant. Une foi aimante nous pose dans l’absolu de la présence
divine et nous dispose à la contemplation, à l’attention amoureuse à
Dieu.
Ce regard de foi atteint son apogée dans la célébration eucharistique et
l’adoration. Il est alors donné de connaître Dieu et de l’aimer
corporellement, de demeurer dans le Fils pour que toute notre vie
devienne eucharistique : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a
la vie éternelle » (Jean 6, 54). (…)
Avec Marie, nous portons le Christ pour son corps qu'est l'Église. Avec
Marie, nous enfantons le monde au Christ et à l'Église. Le fidèle qui
prend Marie chez lui vit en présence de Dieu. Il a trouvé un trésor pour
l'éternité.
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