Marie au cœur de la nature
Le chêne "avaleur de Vierges", sur la route de Bresilley (Haute-Saône). Depuis 500 ans, ce chêne accueille dans les cavités de son tronc des statuettes de la Vierge qui "disparaissent", l'une après l'autre, en quelques décennies. © Jack Varlet/ Andia.fr
"Rose sans épine", "lys des vallées"... les métaphores poétiques et florales inspirent le nom de la vierge Marie. Voici trois œuvres qui en témoignent, célébrant Marie au cœur de la nature.
À propos de l'article
- Créé le 08/08/2017
- Publié dans Pèlerin
n°Pèlerin.com le 4 août 2017.
La Vierge au buisson de roses, de Martin Schongauer (1473)
C’est sans doute le premier tableau de cet artiste alsacien de 33 ans. Et c’est déjà un chef-d’œuvre. Il représente une Vierge à l’enfant, toute baignée par la couleur rouge, pourtant rarement attribuée à Marie. L’heure est déjà grave et c’est la Passion qui se profile dans le calme jardin des origines.
"La rose est la fleur par excellence attribuée à la Vierge
"
► À contempler au musée Unterlinden, près de Colmar (Haut-Rhin).
Le triptyque du Buisson ardent, de Nicolas Froment (vers 1475)
Picard devenu provençal, Nicolas Froment, peintre officiel de la cour du roi René à Avignon, propose ici sa compréhension de l’épisode du buisson ardent. Sa peinture - un glacis constitué de plusieurs couches de peinture appliquées sur une toile de lin collée sur des planches de peuplier- brouille les cartes, multipliant les références à l’annonciation par l’ange Gabriel, à la nativité et à la visite des bergers.
"Une couronne de feuilles et de fruits offre un trône majestueux au Christ
"
► À contempler à la cathédrale Saint-Sauveur d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
La mosaïque de l’Immaculée conception (vers 1640 ?)
Sur la route champenoise vers Compostelle, le sanctuaire de Notre-Dame de l’Épine présente cette mosaïque pédagogique, évoquant en détail les quinze symboles traditionnellement attribués à la Vierge, à partir des attributs bibliques de la Sagesse (Sir 24). Cela s’impose pour un sanctuaire qui fait mémoire de la découverte, aux alentours de 1400, d’une statue de la Vierge au milieu d’un buisson d’épines.
"Cinq symboles végétaux sont présentés aux fidèles : la rose, l’olivier, le lys, le cèdre et le palmier
"
L'olivier, les confesseurs. Et enfin, le platane, les vierges. Le sens est donc que la bienheureuse Vierge Marie est exaltée comme les anges, les patriarches et les prophètes, comme les martyrs, les confesseurs et les vierges, et même au-dessus des anges et de tous les saints. »
► À contempler à la basilique Notre-Dame de l’Épine (Marne).
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