« Malheur à vous, scribes et pharisiens
hypocrites ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du
cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la
justice, la miséricorde et la fidélité » (Matthieu 23.23).
Dans
ce verset, Jésus fait remarquer aux religieux de son temps, qu’ils
s’arrêtaient sur des détails, et négligeaient le cœur même de la loi. La
menthe, l’aneth (sorte de fenouil) et le cumin, étaient utilisés pour
aromatiser la nourriture, ou parfumer les lieux de vie.
Les juifs ramassaient ces plantes, et les revendaient en petites bottes
pour trois fois rien. Ils veillaient à reverser scrupuleusement le
dixième du misérable profit qu’ils en retiraient, ou à donner le dixième
de leur récolte pour parfumer le temple.
Orgueilleux et satisfaits d’observer la loi sur ces petits détails, ils
négligeaient de mettre en pratique les valeurs éternelles de la justice,
de la miséricorde et de la fidélité.
Si
la menthe, l’aneth et le cumin, représentent toutes ces petites choses
qui agrémentent la vie, assaisonnent l’existence, et pour lesquelles
nous sommes reconnaissants à Dieu, il convient de ne pas oublier les
valeurs morales qui fondent l’harmonie des relations humaines, et donc
le bonheur des autres : La justice, la miséricorde et la fidélité.
Vivre égoïstement pour ses petits plaisirs, sans manifester la moindre
attention à ceux qui souffrent d’injustice, de pauvreté, de solitude,
c’est passer à côté du vrai sens de la vie. C’est là qu’est le malheur !
La
menthe, l’aneth et le cumin symbolisent les aspects rituels de la loi ;
la justice, la miséricorde, et la fidélité représentent les aspects
moraux de la loi. Lorsque, par esprit religieux, nous éprouvons une
satisfaction à observer toutes sortes de rites accessoires et
secondaires, et que nous négligeons les fondements moraux de la loi
divine, nous passons à côté de l’essentiel.
En
d’autres mots, Jésus nous parle de ces croyants, qui vont aux offices,
prient, lisent la bible, offrent leur dîme, jeûnent…et, qui perçoivent
une allocation indue, qui travaillent au noir, qui font de fausses
déclarations des revenus, qui trompent leurs proches, qui n’ont aucune
compassion envers les blessés de la vie, qui vous parlent
respectueusement par devant et vous calomnient par derrière.
Les pires ennemis de la foi, ce sont eux ! Ils sont fiers d’observer
certains détails de la loi, mais oublient l’essence même du cœur de
Dieu.
Un conseil pour ce jour :
Que
votre pratique de la foi ne se limite pas à une multitude de gestes
rituels et routiniers, qui, même s’ils ont un certain sens, ne doivent
pas supplanter la pratique des fondements moraux de la loi de Dieu :
l’amour, la justice, la fidélité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire