samedi 26 août 2017

Lueurs du Matin
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Menthe, aneth, cumin

« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité » (Matthieu 23.23).
Dans ce verset, Jésus fait remarquer aux religieux de son temps, qu’ils s’arrêtaient sur des détails, et négligeaient le cœur même de la loi. La menthe, l’aneth (sorte de fenouil) et le cumin, étaient utilisés pour aromatiser la nourriture, ou parfumer les lieux de vie.
Les juifs ramassaient ces plantes, et les revendaient en petites bottes pour trois fois rien. Ils veillaient à reverser scrupuleusement le dixième du misérable profit qu’ils en retiraient, ou à donner le dixième de leur récolte pour parfumer le temple.
Orgueilleux et satisfaits d’observer la loi sur ces petits détails, ils négligeaient de mettre en pratique les valeurs éternelles de la justice, de la miséricorde et de la fidélité.
Si la menthe, l’aneth et le cumin, représentent toutes ces petites choses qui agrémentent la vie, assaisonnent l’existence, et pour lesquelles nous sommes reconnaissants à Dieu, il convient de ne pas oublier les valeurs morales qui fondent l’harmonie des relations humaines, et donc le bonheur des autres : La justice, la miséricorde et la fidélité.
Vivre égoïstement pour ses petits plaisirs, sans manifester la moindre attention à ceux qui souffrent d’injustice, de pauvreté, de solitude, c’est passer à côté du vrai sens de la vie. C’est là qu’est le malheur !
La menthe, l’aneth et le cumin symbolisent les aspects rituels de la loi ; la justice, la miséricorde, et la fidélité représentent les aspects moraux de la loi. Lorsque, par esprit religieux, nous éprouvons une satisfaction à observer toutes sortes de rites accessoires et secondaires, et que nous négligeons les fondements moraux de la loi divine, nous passons à côté de l’essentiel.
En d’autres mots, Jésus nous parle de ces croyants, qui vont aux offices, prient, lisent la bible, offrent leur dîme, jeûnent…et, qui perçoivent une allocation indue, qui travaillent au noir, qui font de fausses déclarations des revenus, qui trompent leurs proches, qui n’ont aucune compassion envers les blessés de la vie, qui vous parlent respectueusement par devant et vous calomnient par derrière.
Les pires ennemis de la foi, ce sont eux ! Ils sont fiers d’observer certains détails de la loi, mais oublient l’essence même du cœur de Dieu.
Un conseil pour ce jour :
Que votre pratique de la foi ne se limite pas à une multitude de gestes rituels et routiniers, qui, même s’ils ont un certain sens, ne doivent pas supplanter la pratique des fondements moraux de la loi de Dieu : l’amour, la justice, la fidélité.
Paul Calzada

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