l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Dimanche 4 Août
Dix-huitième dimanche du temps ordinaire
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St Jean-Marie Vianney , Bx Henri Krzysztofik |
Livre de l'Ecclésiaste 1,2.2,21-23.
Vanité des vanités disait Qohèleth. Vanité des vanités, tout est vanité ! |
Un homme s’est donné de la peine ; il est avisé, il s’y connaissait, il a réussi. Et voilà qu’il doit laisser son bien à quelqu’un qui ne s’est donné aucune peine. Cela aussi n’est que vanité, c’est un grand mal ! |
En effet, que reste-t-il à l’homme de toute la peine et de tous les calculs pour lesquels il se fatigue sous le soleil ? |
Tous ses jours sont autant de souffrances, ses occupations sont autant de tourments : même la nuit, son cœur n’a pas de repos. Cela aussi n’est que vanité. |
Psaume 90(89),3-4.5-6.12-13.14.17ab.
Tu fais retourner l'homme à la poussière ; |
tu as dit : « Retournez, fils d'Adam ! » |
À tes yeux, mille ans sont comme hier, |
c'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit. |
Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe ; |
dès le matin, c'est une herbe changeante : |
elle fleurit le matin, elle change ; |
le soir, elle est fanée, desséchée. |
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : |
que nos cœurs pénètrent la sagesse. |
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? |
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs. |
Rassasie-nous de ton amour au matin, |
que nous passions nos jours dans la joie et les chants. |
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! |
Consolide pour nous l'ouvrage de nos mains. |
Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 3,1-5.9-11.
Frères, si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. |
Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre. |
En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. |
Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire. |
Faites donc mourir en vous ce qui n’appartient qu’à la terre : débauche, impureté, passion, désir mauvais, et cette soif de posséder, qui est une idolâtrie. |
Plus de mensonge entre vous : vous vous êtes débarrassés de l’homme ancien qui était en vous et de ses façons d’agir, |
et vous vous êtes revêtus de l’homme nouveau qui, pour se conformer à l’image de son Créateur, se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance. |
Ainsi, il n’y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l’incirconcis, il n’y a plus le barbare ou le primitif, l’esclave et l’homme libre ; mais il y a le Christ : il est tout, et en tous. |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,13-21.
En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » |
Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? » |
Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » |
Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. |
Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” |
Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. |
Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” |
Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” |
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. » |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Saint Basile (v. 330-379)
moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église Homélie 6, sur la richesse ; PG 31, 261 (trad. cf Delhougne, p. 426 et Luc commenté, DDB 1987, p. 108) |
Amasser pour soi-même ou être riche en vue de Dieu ?
« Que vais-je faire ? Je vais agrandir mes greniers ! » Pourquoi avaient-elles tant rapporté, les terres de cet homme qui ne devait faire qu'un mauvais usage de sa richesse ? C'est pour qu'on voie se manifester avec plus d'éclat l'immense bonté d'un Dieu qui étend sa grâce sur tous, « car il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes, et lever son soleil sur les méchants comme sur les bons » (Mt 5,45)... Tels étaient les bienfaits de Dieu à l'égard de ce riche : une terre féconde, un climat tempéré, d'abondantes semences, des bœufs pour le labour, et tout ce qui assure la prospérité. Et lui, que rendait-il en retour ? Mauvaise humeur, misanthropie et égoïsme. C'est ainsi qu'il remerciait son bienfaiteur. |
Il oubliait que nous appartenons tous à la même nature humaine ; il n'a pas pensé qu'il fallait distribuer son superflu aux pauvres ; il n'a tenu aucun compte de ces préceptes divins : « Ne refuse pas un bienfait à qui est dans le besoin » (Pr 3,27), « Que la bienveillance et la fidélité ne te quittent jamais » (3,3), « Partage ton pain avec celui qui a faim » (Is 58,7). Tous les prophètes, tous les sages lui criaient ces préceptes, mais il faisait la sourde oreille. Ses greniers craquaient, trop étroits pour le blé qu'on y entassait, mais son cœur n'était pas rassasié. (...) Il ne voulait se défaire de rien, tout en n'arrivant pas à tout stocker. Ce problème le harcelait : « Que vais-je faire ? » se répétait-il. Qui ne prendrait en pitié un homme aussi obsédé ? L'abondance le rend malheureux (...); il se lamente tout comme les indigents : « Que vais-je faire ? Comment me nourrir, me vêtir ? » (...) |
Considère, homme, celui qui t'a comblé de ses dons. Réfléchis un peu sur toi-même : Qui es-tu ? Qu'est-ce qui t'a été confié ? De qui as-tu reçu cette charge ? Pourquoi as-tu été choisi ? Tu es le serviteur du Dieu bon ; tu as la charge de tes compagnons de service (...) « Que vais-je faire ? » La réponse était simple : « Je rassasierai les affamés, j'inviterai les pauvres (...). Vous tous qui manquez de pain, venez puiser les dons accordés par Dieu qui coulent comme d'une fontaine ». |
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