jeudi 18 janvier 2018

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Le pape François veut une unité de l’Eglise qui préserve la diversité des peuples

Vincenzo Pinto /AFP
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Après une journée à Santiago, la capitale du Chili, le pape François s’est rendu le 17 janvier 2018 à Iquique, dans le sud du pays. Dans cette région du peuple autochtone mapuche, le pontife a lancé un appel à une unité qui rejette aussi la violence.

Après la capitale, direction l’Araucanie, zone rurale du Chili. Le paysage vallonné alterne forêts et prairies où des vaches laitières paissent sereinement en regardant passer le cortège du pape François. Mais derrière cette apparente tranquillité se cache l’affrontement des autochtones mapuches avec le gouvernement central. Ce peuple indigène considère en effet que ses terres ancestrales ont été spoliées par les colons au 19e siècle.
Parfois, les revendications tombent dans la violence, notamment par la destruction d’édifices publics ou d’églises. Sur le lieu de la messe, les forces de l’ordre sont donc tendues : deux nouvelles églises ont été mises à feu le 16 janvier, alors que le pape était déjà arrivé au Chili. Là encore, la piste d’activistes mapuches est privilégiée.

Les Mapuches à l’honneur

Ces craintes se révèleront toutefois infondées : la foule de 150.000 vient recueillir d’un même cœur le message du pape François à l’unité et à la réconciliation. Les Mapuches, leur langue et leurs traditions sont mis à l’honneur : des prières ainsi que des chants et des danses traditionnels viennent ponctuer la célébration. Le pape François prononce même quelques mots en mapudungun, la langue de ce peuple.
Cette présence tout au long de la cérémonie est en elle-même le message du pape pour l’unité. Cette messe vient en effet marier la culture mapuche avec la tradition catholique latine, tout en la respectant et, même plus, en puisant dans sa richesse. Si l’Eglise avec ses 2000 ans de tradition peut le faire, pourquoi pas le Chili ?

Le message de François

Dans son homélie, l’évêque de Rome est très clair : le recours à la violence n’est jamais acceptable. Mais l’unité étouffante par un simulacre d’intégration n’est pas moins violente. L’unité a au contraire besoin d’orfèvres délicats, soucieux de ce bien précieux. Et le pape a montré la voie à suivre avec cette messe à la fois colorée et solennelle, romaine et mapuche. Une messe catholique en somme, c’est-à-dire universelle.
                   

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