samedi 16 décembre 2017

« L’homme la regardait avec étonnement et sans rien dire, pour voir si l’Éternel faisait réussir son voyage ou non. » (Genèse 24.21)


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Quand nos regards guident nos actions

« L’homme la regardait avec étonnement et sans rien dire, pour voir si l’Éternel faisait réussir son voyage ou non. » (Genèse 24.21)
Nous sommes en plein cœur d’une romance ! Le serviteur d’Abraham est venu, en Mésopotamie, chercher une épouse pour Isaac. La première jeune-fille qu’il rencontre est Rebecca. Or, avant de la rencontrer cet homme avait adressé une prière très singulière à Dieu : « Que la jeune fille à laquelle je dirai : penche ta cruche pour que je boive, et qui répondra : Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton serviteur ». (Genèse 24.14)
Et c’est ce qui est arrivé avec Rébecca ! Aussi cet homme admire avec étonnement la manière de faire de cette jeune fille. Elle a entrepris une action que personne ne lui demandait. Pourquoi a-t-elle décidé de donner à boire à des chameaux assoiffés (ce qui n’est pas une mince affaire) ? Parce qu’elle a vu que ces bêtes étaient assoiffées. Ce qu’elle a vu a inspiré son action. Elle a vu et c’est pourquoi elle a agi !
Voir les besoins qui nous entourent, dans les familles, la société, l’enfance maltraitée… c’est bien, mais ce que nous voyons nous pousse-t-il à l’action, à l’engagement ? Ce que le serviteur regardait sans rien dire, c’était une jeune fille qui ayant vu le besoin s’était mise à l’œuvre sans tarder.
N’est-ce pas ce que nous demande Dieu : « Si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. » (Esaïe 58.7). Voir la soif de paix chez les uns, voir la solitude chez d’autres, voir le désespoir ici ou là… cela génère t-il une action de notre part ? C’est en voyant les pauvres dans les quartiers de Londres que William Booth créa l’armée du salut et sauva des milliers de vies. Il est l’un des milliers d’exemples d’hommes et de femmes qui ayant vu des besoins y ont répondu dans l’esprit de l’Évangile.
Lorsque Jésus voit la foule avoir faim, il lance un défi à ses disciples : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ». Il propose d’entreprendre une action parce qu’il a vu le besoin de cette foule.
En poursuivant la lecture de ce merveilleux récit nous arrivons à Laban, le frère de Rébecca. Il voit autre chose que le besoin de cet homme ! Il voit les énormes bijoux d’or que l’homme à remis à sa sœur : « Il avait vu l’anneau et les bracelets » (Genèse 24.30). Je l’imagine très bien en oncle Picsou, avec les yeux qui sortent des orbites ! Il va entreprendre une action d’accueil et d’hospitalité, mais on peut penser que ce qui le motive ce n’est pas la générosité, mais la cupidité. Il a vu l’or et il agit par intérêt !
Une question pour ce jour :
Qu’est-ce qui guide mes actions ? Est-ce de voir les besoins des uns ou des autres, ou bien est-ce de voir le profit que je peux tirer des autres ?
Paul Calzada


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