jeudi 28 septembre 2017



De l'amertume à la douceur : premier renversement
Voici comment le Seigneur me donna, à moi frère François, la grâce de commencer à faire pénitence. Au temps où j'étais encore dans les péchés, la vue des lépreux m'était extrêmement amère. Mais le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux ; je fis miséricorde avec eux, je les soignai de tout mon cœur ; et au retour, ce qui m'avait semblé si amer s'était changé pour moi en douceur pour l'esprit et pour le corps. Ensuite j'attendis peu, et je dis adieu au monde.  Testament de François

Méditation : 

François évoque une purification et un éclaircissement de ses sens physiques. Au début du récit, il est dans la confusion : tous ses sens se mélangent en une cacophonie glauque. Il lui est donné de prendre soin des lépreux, les intouchables de son époque, ceux dont on avait le plus peur ! « Je leur fis miséricorde » - j’exerçais envers eux les œuvres de miséricorde (Matthieu 25). Il les visite, il les lave et les soigne : il fait corps avec eux.
Cette rencontre le renvoie à ses propres blessures. Sans le savoir encore, François rencontre le Christ. Ses trois sens : la vue, le goût, le toucher s'harmonisent alors pour former un accord parfait. L'association consonante de l'âme et du corps révèle désormais un renversement profond dans sa vie. Ce point d’orgue qu’est la "douceur" essaie de balbutier l'inexprimable empreinte de Dieu.
Murielle Chevalier, laïque franciscaine - Paris

Résolution pour la journée :

Cette douceur qui emplit François transparait-elle dans nos attitudes et nos réactions ? Et si aujourd’hui, dans mes réponses à mes courriers ou à mes appels téléphoniques, je prenais une pause pour trouver la note juste. Ne cédant pas à l’immédiateté d’une réponse stridente et peut-être blessante. Une parole douce est souffle de Dieu.

Intention de prière :

Mon doux Seigneur, aide nous à accepter ce qui nous contrarie pour y percevoir une rencontre possible avec toi.
 
 
 
Je prends un instant pour méditer toutes ces choses
dans mon cœur (cf Luc 2,19)
 
   





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