vendredi 13 janvier 2017

Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

L'apparition aux disciples
 
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous,
non, je ne croirai pas ! »
 
Jn 20, 25
 


 
Méditation
 
 
sœur Marie Monnet
Dominicaine à Bruxelles
 
 
Merci Thomas
Merci, Thomas, d’avoir douté. Car nous doutons aussi. Et nous voulons voir et nous voulons toucher, vérifier la réalité de ce que nous croyons. Quand on a souffert personnellement, plus encore, quand on a souffert pour d’autres, rien ne peut nous guérir sinon de vérifier que la vie a triomphé. Certes, les blessures restent ouvertes, ou du moins visibles, certes, le souvenir demeure brûlant et douloureux.
Mais les choses ont changé, les puissances de mort ont été conjurées. Comme Thomas, j’ai besoin de vérifier ma foi, c’est-à-dire non seulement le Ressuscité, mais toutes les victimes sauvées, guéries, réintégrées. Ma foi m’oriente vers un avenir d’espérance où les choses auront été remises à l’endroit, où la puissance de la brutalité n’aura plus le dernier mot, où justice sera faite, où l’amour aura triomphé.
Le Ressuscité, c’est le crucifié. La victoire de la Résurrection n’a pas effacé les blessures de la passion. Ce sont ces mêmes sœurs, frères, humiliés, persécutés, assassinés, qui formeront l’humanité vivante de l’avenir.
Il ne s’agit pas de «faire son deuil» en tournant la page comme si rien n’avait eu lieu. C’est sur le point précis des traumatismes que la victoire de Dieu doit être constatée.
Thomas a eu la chance de Le voir, de manière anticipée. Nous avons la chance d’y croire, sans L’avoir encore constaté, mais sûrs de Le voir bientôt parce que l’Espérance qui a été répandue en nos cœurs ne peut pas nous décevoir.
Elle est promesse de Dieu et elle prend appui sur la réalité déjà présente de la victoire du Ressuscité, constatée par Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Méditation enregistrée dans les studios de Radio RCF Bruxelles.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
Texte Biblique
 
 
Lu par
Sébastien Depommier
 
 
Jean 20, 19-29
Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : «  La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! »
Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

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