L’avez-vous
remarqué : la scène de l’Annonciation telle qu’elle est rapportée par
saint Luc suit en quelque sorte le schéma d’une messe ?
Il y a d’abord la salutation de l’ange comme celle du célébrant à
l’assemblée : « Dominus vobiscum, le Seigneur avec vous ! » Puis le
trouble de la Vierge qui correspond à la liturgie pénitentielle.
L’écoute du message de l’ange qui est la liturgie de la Parole. La
question de la Vierge « comment cela va-t-il se faire ? » n’est-elle pas
celle à laquelle doit répondre toute homélie ? Comment la Parole
proclamée va-t-elle prendre chair dans nos existences ? La seule réponse
possible est celle de l’ange : « l’Esprit Saint viendra sur toi ».
Voilà l’épiclèse de la messe.
Le même Saint-Esprit qui donne à Marie de concevoir la chair du Fils de
Dieu fait du pain et du vin le Corps et le Sang du Seigneur. Quelle
enthousiasme dans la réponse de Marie : « Fiat, oh oui qu’il en soit
ainsi ! » N’est-ce pas avec cet empressement amoureux que le communiant
prononce un sonore amen au moment où le prêtre lui présente le Corps du
Christ ? (…) « Alors l’ange la quitta. » C’est le temps de l’envoi :
« Allez dans la paix du Christ ! »
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