Au
VIIe siècle, une barque conduite par une statue en bois de la Vierge
Marie accoste sur le rivage de Boulogne-sur-Mer, au nord de la France.
Une église est alors édifiée sur les lieux de cette "apparition
miraculeuse" pour abriter la statue. Aux XIIe et XIIIe siècles,
Boulogne devient une étape majeure sur le chemin de
Saint-Jacques-de-Compostelle et attire des foules. Mais la statue est
brûlée lors de la Révolution.
Notre Dame de Boulogne réapparaît pendant la Seconde Guerre mondiale.
Portées de paroisse en paroisse, quatre reproductions de la statue
sillonnent la France de 1943 à 1948 de Lourdes à Boulogne-sur-Mer. Ce
voyage spectaculaire est orchestré par l’Eglise catholique qui veut
ainsi provoquer un élan de retour à la foi et de conversions.
Ce pèlerinage du "grand retour" désignait le retour de la statue à
Boulogne et le retour à la foi. Dans une France meurtrie par le conflit,
les habitants y virent aussi une troisième signification : le retour de
la paix.
Or la statue arriva à Boulogne au moment de la Libération. A
Lussault-sur-Loire, elle passa le 14 juillet 1944, soit quelques jours
seulement avant que le village ne soit libéré. Et à Pithiviers, elle fit
étape en mai 1945, juste au moment des fêtes de la Victoire...
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