14e jour du Secret de Marie
Excellence de cette pratique
Méditation :
Il me faudrait beaucoup de lumières pour décrire parfaitement l'excellence
de cette pratique, et je dirai seulement en passant:
Que se donner ainsi à Jésus par les mains de Marie, c'est:
imiter Dieu le Père qui ne nous a donné son Fils que par Marie, et qui ne nous communique ses grâces que par Marie;
c'est
imiter Dieu le Fils qui n'est venu à nous que par Marie, et qui, nous
ayant donné l'exemple pour faire comme il a fait, nous a sollicités à
aller à lui par le même moyen par lequel il est venu à nous, qui est
Marie;
c'est imiter le Saint-Esprit qui ne nous communique ses grâces et ses dons que par Marie.
N'est-il pas juste que la grâce retourne à son auteur, dit saint Bernard, par le même canal par lequel elle nous est venue?
Aller
à Jésus-Christ par Marie, c'est véritablement honorer Jésus-Christ,
parce que c'est marquer que nous ne sommes pas dignes d'approcher de sa
sainteté infinie directement par nous-mêmes,
à cause de nos péchés, et que nous avons besoin de Marie,
sa sainte Mère, pour être notre avocate et notre médiatrice auprès de lui,
qui est notre médiateur.
C'est
en même temps s'approcher de lui comme de notre médiateur et notre
frère, et nous humilier devant lui comme devant notre Dieu et notre
juge: en un mot, c'est pratiquer l'humilité qui ravit toujours le cœur
de Dieu...
Se consacrer ainsi à Jésus par Marie,
c'est mettre entre les mains de Marie nos bonnes actions qui, quoiqu'elles paraissent bonnes, sont très souvent souillées
et indignes des regards et de l'acceptation de Dieu
devant qui les étoiles ne sont pas pures.
Ah! prions cette bonne Mère et Maîtresse que, ayant reçu notre pauvre présent, elle le purifie, elle le sanctifie,
elle l'élève et l'embellisse de telle sorte qu'elle le rende digne de Dieu.
Tous les revenus de notre âme sont moindres devant Dieu,
le Père de famille, pour gagner son amitié et sa grâce, que ne serait
devant le roi la pomme véreuse d'un pauvre paysan, fermier de sa Majesté,
pour payer sa ferme.
Que ferait le pauvre homme, s'il avait de l'esprit et s'il était bien
venu auprès de la reine?
Amie du pauvre paysan et respectueuse envers le roi,
n'ôterait-elle pas de cette pomme ce qu'il y a de véreux et de gâté
et ne la mettrait-elle pas dans un bassin d'or entouré de fleurs;
et le roi pourrait-il s'empêcher de la recevoir, même avec joie,
des mains de la reine qui aime ce paysan...
Si vous voulez offrir quelque chose à Dieu, dit saint Bernard,
mettez-[le] dans les mains de Marie,
à moins que vous ne vouliez être rebuté.
Prenons un instant pour méditer toutes ces choses dans notre cœur
( Luc 2, 19)
Demain : Excellence de cette pratique (suite)
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