Relevons ce matin trois paroles de l'Écriture pour nourrir notre prière tout au long de la journée.
La première a trait au choix de Dieu :
"Si
le Seigneur s'est attaché à vous, dit Moïse, s'il vous a choisis, ce
n'est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples, car vous
êtes le plus petit de tous ; C'est par amour pour vous et par fidélité."
Ce
qui était vrai sous l'ancienne Alliance demeure la marque de tous les
choix de Dieu . Dieu est libre, divinement libre. Il choisit par amour,
il choisit parce qu'il aime, et lui seul est capable de choisir sans
exclure. De plus, quand il élit chacun de nous, il ne regarde pas au
mérite ; il ne nous choisit pas parce que nous sommes dignes, mais nous
rend dignes en nous choisissant. Tout part, toujours, du cœur de Dieu .
Et
ici nous pouvons greffer la deuxième parole d'aujourd'hui , qui nous
vient en droite ligne de la méditation de saint Jean : "Celui qui n'aime
pas ne connaît pas Dieu ."
Celui
qui ne se laisse pas faire, refaire, recréer par l'amour-charité,
montre par là même qu'il ne connaît pas vraiment Dieu ; il passe à côté
de Dieu parce qu'il passe à côté de ce qui est essentiel aux yeux de
Dieu, à côté de ce qui est le cœur du mystère de Dieu, car Dieu est
amour.
Dieu
est l'amour-source, et nous, nous sommes toujours en dette d'amour. En
dette vis à vis de Lui, lorsque notre trésor est ailleurs ; en dette vis
à vis de nos frères, lointains ou proches, car nous nous lassons
d'aimer, de porter, de faire vivre ; et notre vie se dessèche, parce que
nous tournons le dos à la source.
Mais
cette lassitude d'aimer, cet échec de notre amour, Dieu nous donne d'en
triompher. Et c'est un troisième parole d'aujourd'hui, un appel de
Jésus, une promesse du Fils, dont le cœur fraternel nous révèle le cœur
paternel de Dieu : "Venez... venez à moi, vous qui peinez sous le poids
du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos."
Quel
que soit le fardeau : misère du corps, blessure du cœur, doute de
l'esprit ; d'où que vienne la tristesse : d'un passé encore à vif, des
déceptions d'aujourd'hui ou d'un avenir humainement sombre, la consigne
de Jésus est la même : Viens ; moi, je te donnerai le repos !
Ici-bas
le repos pour mieux servir, et au-delà du service, le grand sabbat de
Dieu. Je t'ai choisi / parce que je t'aime./ je te donnerai le repos.
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