lundi 19 mai 2014

L’Esprit Saint que mon Père enverra en mon nom vous enseignera tout

18 mai – Italie : Notre Dame du Saint Désir (1890)


Le "je" de Marie c’est aussi le nôtre


Marie représente le destin le plus singulier dans toute l’histoire de l’humanité, au centre de l’œuvre du salut. Or son langage est celui que Dieu lui-même a mis sur ses lèvres au jour unique de la Visitation et qu’il ne cesse de mettre sur les lèvres des croyants.

Le "je" du Magnificat est celui de Marie. Et par le "je" de Marie, c’est toute l’histoire d’Israël qui nous est rappelée. Le "je" de Marie c’est le "je" de tous les croyants qui l’ont précédée. Mais, le "je" de Marie, c’est aussi le nôtre.

Par sa bouche, c’est l’Eglise entière qui parle, l’Eglise concrète constituée "d’âge en âge", de "génération en génération" par ces hommes et ces femmes qui se sont succédé dans l’histoire et dont nous faisons partie.

Qui a chanté ce chant ? Marie (…) Mais combien plus, des milliards de fois plus, les générations successives de Chrétiens qui ont pris ces mots, en ont reçu une lumière et ont trouvé le sens de leur vie dans ce mystère donné à chacun de nous en Marie. 

Lire aussi sur mariedenazareth.com :
Le Magnificat de Marie, un chemin en nous (Origène † 253)



Jean Marie, cardinal Lustiger





     

l'EVANGILE AU QUOTIDIEN

« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68


lundi 19 mai 2014

Le lundi de la 5e semaine de Pâques


Saint(s) du jour : St Yves Hélory, avocat puis prêtre (1250-1303), Bse Pina Suriano, laïque et fondatrice († 1950)

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Syméon le Nouveau Théologien : « L’Esprit Saint que mon Père enverra en mon nom vous enseignera tout »

Livre des Actes des Apôtres 14,5-18.
A Iconium, les païens et les Juifs avec leurs chefs voulaient maltraiter Paul et Barnabé et les lapider.
Lorsque ceux-ci s'en rendirent compte, ils se réfugièrent en Lycaonie dans les villes de Lystres et de Derbé et leurs environs.
Là encore, ils se mirent à annoncer la Bonne Nouvelle.
Or, à Lystres, se trouvait un homme qui ne pouvait pas se tenir sur ses pieds. Étant infirme de naissance, il n'avait jamais pu marcher.
Cet homme écoutait les paroles de Paul, qui fixa les yeux sur lui ; voyant qu'il avait la foi pour être sauvé,
Paul lui dit d'une voix forte : « Lève-toi, tiens-toi droit sur tes pieds. » D'un bond, l'homme se mit à marcher.
En voyant ce que Paul venait de faire, la foule s'écria en lycaonien : « Les dieux se sont faits pareils aux hommes, et ils sont descendus chez nous ! »
Ils prenaient Barnabé pour Zeus, et Paul pour Hermès, puisque c'était lui le porte-parole.
Le prêtre du temple de Zeus-hors-les-murs fit amener aux portes de la ville des taureaux et des guirlandes. D'accord avec la foule, il voulait offrir un sacrifice.
Devant tout ce bruit, les Apôtres Barnabé et Paul déchirèrent leurs vêtements et se précipitèrent vers la foule en criant :
« Malheureux, pourquoi faites-vous cela ? Nous ne sommes que des hommes, tout comme vous. Nous vous annonçons la Bonne Nouvelle : détournez-vous des faux dieux, et convertissez-vous au Dieu vivant, lui qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qu'ils contiennent.
Dans les générations passées, il a laissé toutes les nations suivre leurs chemins.
Pourtant, il n'a pas manqué de donner le témoignage de ses bienfaits, puisqu'il vous a envoyé du ciel la pluie et le temps des récoltes pour vous combler de nourriture et de bien-être. »
En parlant ainsi, ils réussirent, mais non sans peine, à détourner la foule de leur offrir un sacrifice.


Psaume 115(113B),1ab-2.3-4.15-16.
Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous,
mais à ton nom, donne la gloire.
Pourquoi les païens diraient-ils :
« Où donc est leur Dieu ? »

Notre Dieu, il est au ciel ;
tout ce qu'il veut, il le fait.
Leurs idoles : or et argent,
ouvrages de mains humaines.

Soyez bénis par le Seigneur
qui a fait le ciel et la terre !
Le ciel, c'est le ciel du Seigneur ;
aux hommes, il a donné la terre.




Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,21-26.
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c'est celui-là qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père; moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. "
Jude lui demanda : « Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde ? »
Jésus dit alors à ses disciples : « Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui.
Celui qui ne m'aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n'est pas de moi : elle est du Père, qui m'a envoyé.
Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ;
mais le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Hymne 21 ; SC 174 (trad. SC p. 139 rev.)

« L’Esprit Saint que mon Père enverra en mon nom vous enseignera tout »

Ceux qui ont l’Esprit pour maître

n’ont pas besoin de la connaissance qui vient des hommes

mais, éclairés par la lumière de cet Esprit,

ils regardent le Fils, ils voient le Père

et adorent la Trinité des Personnes,

le Dieu unique, qui par nature est un de manière inexprimable…


Arrête, homme ; tremble, toi qui es de nature mortelle,

et songe que tu as été tiré du néant

et qu’en sortant du ventre de ta mère

tu as vu le monde qui avait été fait avant toi.

Et si tu pouvais connaître la hauteur du ciel

ou indiquer quelle est la nature

du soleil, de la lune et des étoiles,

où ils demeurent fixés et comment ils se déplacent…,

ou même la nature de la terre d’où tu as été tiré,

ses limites et ses mesures, sa largeur et sa grandeur…,

si tu avais découvert le but de chaque chose

et si tu avais compté le sable de la mer

et si aussi tu pouvais connaître ta propre nature…,

alors tu pourrais songer à ton créateur,

comment dans la Trinité l’unité demeure sans mélange

et dans l’Unité, la Trinité sans division.


Recherche l’Esprit !…

Peut-être que Dieu te consolera et te donnera,

comme il t’a donné déjà de voir le monde

et le soleil et la lumière du jour,

oui, il daignera t’illuminer maintenant de la même façon…,

t’illuminer de la lumière du Triple Soleil…

Tu apprendras alors la grâce de l’Esprit :

que, même absent, il est présent par sa puissance

et que, présent, on ne le voit pas à cause de sa nature divine,

et qu’il est partout et nulle part.


Si tu cherches à le voir d’une manière sensible,

où le trouverais-tu ? Nulle part, diras-tu simplement.

Mais si tu as la force de le regarder spirituellement,

c’est plutôt lui qui éclairera ton esprit

et ouvrira les yeux de ton cœur.

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