dimanche 17 mai 2020

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,26-27.16,1-4a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. 
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement. 
Je vous parle ainsi, pour que vous ne soyez pas scandalisés. 
On vous exclura des assemblées. Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu. 
Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi. 
Eh bien, voici pourquoi je vous dis cela : quand l’heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l’avais dit. » 

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Bulle
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208)
évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies III, 17, 1-2 (trad. SC 211, p. 331 rev.)

« Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur, le Paraclet, qui sera pour toujours avec vous » (Jn 14,16)
      L'Esprit promis par les prophètes est descendu sur le Fils de Dieu devenu Fils de l'homme (Mt 3,16) : par là, avec lui, il s'accoutumait à habiter dans le genre humain, à reposer sur les hommes, à résider dans l'ouvrage modelé par Dieu. Et il réalisait en eux la volonté du Père et les renouvelait en les faisant passer de leur vétusté à la nouveauté du Christ.
      C'est cet Esprit que David avait demandé pour le genre humain, en disant : « Et, par ton Esprit qui nous dirige, affermis-moi » (Ps 50,14 LXX). C'est encore cet Esprit dont Luc nous dit qu'après l'ascension du Seigneur il est descendu sur les disciples, le jour de la Pentecôte, avec le pouvoir sur toutes les nations pour les introduire dans la vie et leur ouvrir le Nouveau Testament. Animés d'un même sentiment, les disciples célébraient les louanges de Dieu dans toutes les langues tandis que l'Esprit ramenait à l'unité les peuples séparés et offrait au Père les prémices de toutes les nations (Ac 2).
      C'est pourquoi aussi le Seigneur avait promis de nous envoyer un Paraclet qui nous accorderait à Dieu. Car, comme de farine sèche on ne peut pas, sans eau, faire une seule pâte et un seul pain, ainsi nous, qui étions une multitude, nous ne pouvions pas non plus devenir un dans le Christ Jésus (1Co 10,17) sans l'Eau venue du ciel. Et comme la terre aride, à moins de recevoir de l'eau, ne fructifie pas, ainsi nous-mêmes, qui n'étions d'abord que du bois sec, nous n'aurions jamais porté du fruit de vie sans la Pluie généreuse venue d'en haut. Car nos corps, par le bain du baptême, ont reçu l'union à l'incorruptibilité, tandis que nos âmes l'ont reçue par l'Esprit. C'est pourquoi l'un et l'autre sont nécessaires, puisque l'un et l'autre contribuent à donner la vie en Dieu.

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