Dans la salutation de l’ange, Marie est appelée « comblée de grâce » ; en grec le terme « grâce », charis,
a la même racine linguistique que le mot « joie ». Dans cette
expression aussi, on perçoit encore plus clairement la source de cette
joie de Marie : la joie provient de la grâce, elle vient donc de la
communion avec Dieu, de la connexion vitale qu’elle a avec lui, du fait
qu’elle est la demeure de l’Esprit Saint, totalement modelée par
l’action de Dieu.
Marie
est la créature qui a, de manière unique, ouvert grand les portes à son
Créateur, elle s’est remise entre ses mains, sans limites. (…) Et elle
se soumet librement à la parole reçue, à la volonté divine dans
l’obéissance de la foi.
L’évangéliste
Luc raconte l’histoire de Marie à travers un parallèle subtil avec
celle d’Abraham. De même que le grand patriarche est le père des
croyants, qui a répondu à l’appel de Dieu à quitter la terre sur
laquelle il vivait pour emprunter un chemin vers une terre inconnue et
possédée uniquement dans la promesse divine, ainsi Marie s’en remet avec
une confiance totale à la parole que lui annonce le messager de Dieu et
elle devient le modèle et la mère de tous les croyants.
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