samedi 15 août 2015

Et maintenant, une France priante !

["La Neuvaine"]
 
Et maintenant, une France priante !
 
La Neuvaine
par le cardinal Philippe Barbarin
 

En lisant l'histoire de cette femme infirme depuis dix-huit ans, toute courbée et incapable de se redresser, cette femme que Jésus interpelle en plein Evangile pour la guérir (Luc 13,10), parfois je pense à la France.
Ces neuf derniers mois, au fil des méditations de la Neuvaine, je ne suis certainement pas le seul à avoir vu venir dans ma prière tel ou tel personnage de l'Evangile, comme une figure symbolisant notre pays. Oui, chaque nation a son caractère, ses qualités et ses défauts, ses grâces et ses lieux de conversion. Comparer nos regards serait un exercice éclairant, un échange enrichissant.
Frédéric Ozanam écrivait dans une lettre à Niccolò Tommaseo : « Ah! La France est bien la Samaritaine de l'Evangile, elle est allée puiser bien des fois à des sources qui ne la désaltéraient point. Elle s'attachera à Celui qui lui promet l'eau vive, afin de n'avoir plus soif[1]. »
[1] Lettre du 5 avril 1851 (Œuvres complètes, tome XI).
 
 
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Chers amis,
 
nous voici au terme de notre neuvaine. Partis le 15 novembre dernier, nous fêtons aujourd'hui la Vierge Marie dans le mystère de son Assomption. Nous avons parcouru dans la foi et l'espérance un long chemin. Certains ont fait la neuvaine seuls, d'autres en famille, d'autres en paroisse ou en communauté mais nous formons tous ensemble une communion de vie bien réelle. Qu'y a-t-il en effet de plus réel que la prière, activité par laquelle chacun se tourne vers Dieu et par là est uni à tous les autres? Rendons grâce au Seigneur pour toutes les grâces visibles ou cachées reçues pendant ces neuf mois! Depuis neuf jours nous prions, à la suite de Mgr Aillet, pour la guérison de Vincent Lambert et la conversion de tous ceux qui promeuvent une culture de la mort en France. Nous savons dans la foi que le Maître de l'histoire nous guide dans sa Providence malgré toutes les embuches du chemin!
 
En ce jour, nous affirmons avec l'Eglise que la Mère de Dieu, au dernier instant de sa vie terrestre, a été accueillie dans la Vie Trinitaire dans l'unité de sa personne, âme et corps. En Marie nous contemplons ce que nous sommes tous appelés à vivre un jour! L'Assomption est donc la fête de l'espérance; l'espérance que Dieu veut transfigurer dans sa Gloire ce qu'Il a créé, que le monde humain dans toutes ses dimensions et dans toute son épaisseur est orienté vers Dieu. Il a non seulement un dessein d'amour sur les personnes et les familles mais aussi sur les nations.
 
Pendant neuf mois, nous avons prié et jeûné pour que la France fasse mémoire de son baptême et soit fidèle à tous les dons que Notre Seigneur lui a confiés. Le 16 août au matin, allons-nous arrêter de porter cette intention? Certes non! Le patriotisme est une vertu que la vie divine déposée en nous assume et fait fructifier. Si la neuvaine est terminée, l'élan de prière, lui, demeure plus que jamais. Comme nous y exhorte le cardinal Barbarin dans sa magnifique méditation, il faut désormais contribuer à faire vivre une "France priante"! De multiples initiatives existent déjà, d'autres naissent en ce moment. Nous nous proposons de revenir vers vous dès début septembre pour vous tenir informer et vous permettre de persévérer dans votre engagement à nourrir l'âme de la France. Restons en communion de prière et de coeur.
 
Bonne fête de l'Assomption à tous!
La Neuvaine
 
 

 
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