lundi 9 janvier 2012

BON CHEMIN !

EN CETTE BELLE JOURNEE DE FÊTE DU 9 JANVIER JE VOUS REJOINS PAR CE BEAU TEMOIGNAGE !


 

Marie et Quenzo
Retour de Compostelle



- Mon chemin était prière
Libérée des contraintes du quotidien, des entraves que l’on aime si bien se mettre, des soucis que j’avais pour mon avenir et que j’avais mis de coté, la prière a pu prendre sa place en moi, et habiter ma marche. Cette immense espace de liberté physique et mental qui s’offrait à moi et me faisait vivre pleinement, m’amenait à prier particulièrement pour les malades, les prisonniers, pour tous ceux affaiblis dans leur corps, dans leur tête (beaucoup de personnes avant le départ et rencontrées le long du chemin m’ont confié un de leur proche) J’ai beaucoup prié en chantant. (Merci la chorale paroissiale !) Chants d’action de grâce. A l’inverse des lamentations de Job, du pourquoi de son infortune, je me questionnais moi sur tant de dons et de grâces reçues….Plus que de long discours vers Dieu, j’ai offert chacun de mes pas. Le plus souvent, il me semble, nous offrons à Dieu nos peines nos difficultés… Moi je n’avais à lui offrir que ces pas dans leur joie totale. J’étais si heureuse de marcher ainsi. Entièrement libre, avec un corps en bonne santé, que rien n’a éprouvé, ni la longueur des Km, ni les intempéries constantes pendant plus d’un mois, ni la vie un peu ‘spartiate’ Je ne savais pas comment l’offrande de ces pas heureux pouvaient apporter un peu de mieux dans le monde, mais je les ai remis à celui qui me les offrait sure, qu’il en ferait quelques chose d’encore plus beau. Ma prière a été aussi pour les vocations…. la vocation de tous les hommes, la mienne, à transmettre avec audace et sans retenue notre confiance dans la parole de l’évangile et notre joie de Dieu.
Il y a eu aussi de très fort pour moi, les temps de célébrations, d’eucharisties partagées au hasard de mon chemin, chaque fois avec une communauté différente. Ma joie était de regarder pendant la communion, comme je le fais souvent, toutes ces personnes, ces visages inconnus, mais avec lesquelles je me sentais intimement liée par cette même Foi, cette même espérance en la vie. Tous mes frères et soeurs en Dieu qui en fait ne me paraissaient pas si inconnus que ça. Ces moments me ramenaient toujours, en communion, à mes frères et soeurs de ma paroisse du Diois.

- Quenzo
Ma seule préoccupation, en fait, a été celle de Quenzo. Mon chemin, tel que je l’avais choisi, était lié à sa présence, son bien être, qui, il est vrai, m’a parfois accaparée. Il a été un merveilleux petit compagnon affectueux et très courageux. C’est surtout, j’en suis convaincue, grâce à sa présence que les gens m’ont porté tant d’attention, ce qui m’a offert tant de rencontres. Petite anecdote : par deux fois où je l’avais laissé brouter libre, il est venu me rejoindre et grimpant sans soucis les marches, commencer à entrer dans les petites églises où je m’attardais un peu. Sa présence la nuit me sécurisait, et réciproquement. Là où je plantais la tente, il se sentait en sécurité. Dormant à coté, vérifiant la nuit, par des petits appels où par des coups de nez dans la toile, que j’étais bien là. C’est un cheval bavard. Apres chaque petite absence il me saluait, dès qu’il m’apercevait ou entendait ma voix, heureux de mon retour. J’en aurais tant à dire sur lui !

Oui, ce chemin a été pour moi, celui du don, de la générosité, du partage. Toutes sortes de gens, m’ont offert le meilleur d’eux même sans me connaître, sans rien attendre en retour. Je n’étais que passante. J’ai parlé de but, pas vraiment défini. Quel pèlerin pourrait définir vraiment ce qui le pousse à partir ? Au fond de moi-même, peut être ais je voulu ancrer en moi cette confiance, cette remise en Dieu qui nous est proposée tout au long de sa Parole.
Revenue avec cette belle énergie, je veux maintenant, la garder, la faire vivre, la partager….

Marie et Quenzo

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