vendredi 12 juin 2020

Psaume 16(15),1-2a.5.7-8.9-10.
Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge. 
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu ! 
Seigneur, mon partage et ma coupe : 
de toi dépend mon sort. » 

Je bénis le Seigneur qui me conseille : 
même la nuit mon cœur m'avertit. 
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; 
il est à ma droite : je suis inébranlable. 

Mon cœur exulte, mon âme est en fête, 
ma chair elle-même repose en confiance : 
tu ne peux m'abandonner à la mort 
ni laisser ton ami voir la corruption. 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,33-37.
En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.’ 
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu, 
ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi. 
Et ne jure pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. 
Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais. » 

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Bulle
Saint Augustin (354-430)
évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
L’Esprit et la lettre, §27.29.30.33 (Œuvres complètes, t. XVII; trad. sous la direction de M. Raulx; Éd. Louis Guérin 1873, p. 161-162.163; rév.)

« Moi, je vous dis » : l’accomplissement de la Loi
La grâce restait voilée dans l'Ancien Testament, mais elle a été révélée dans l'Évangile du Christ quand les temps prévus par Dieu pour la révélation de sa bonté sont arrivés. (…) En rapprochant ces deux époques, nous remarquons une différence profonde. Au pied du Sinaï, le peuple, saisi de frayeur, n'osait pas s'approcher du lieu où le Seigneur donnait sa Loi ; tandis que dans la chambre haute, le Saint-Esprit est descendu sur ceux qui se tenaient assemblés en attendant l'accomplissement de la promesse. Là, le doigt de Dieu a travaillé sur des tables de pierre ; ici, dans le cœur des hommes. (…)
« L'accomplissement parfait de la Loi, c'est l'amour. » Cet amour de charité n'a pas été écrit sur des tables de pierre, mais « il a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. » Donc, la loi de Dieu, c'est la charité. « Le désir de la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu ; elle n'en est même pas capable » ; pour réprimer ce désir de la chair, les œuvres de la charité ont été écrites sur des tables de pierre, c'était la loi des œuvres, « la lettre qui tue » ceux qui font le mal. Mais lorsque la charité est répandue dans le cœur des croyants, voilà la loi de la foi et « l'Esprit qui donne la vie » à ceux qui aiment.
Voyez comme la différence entre ces deux lois s'accorde parfaitement avec ces paroles de l'apôtre Paul : « De toute évidence, vous êtes une lettre du Christ, remise à nos soins, écrite non pas avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non pas sur des tables de pierre, mais dans des cœurs de chair ». (…) Et tout cela se trouve confirmé admirablement par le prophète Jérémie : « Voici venir des jours où je conclurai avec la maison d'Israël et avec la maison de Juda une Alliance nouvelle. Ce ne sera pas comme l'Alliance que j'ai conclue avec leurs pères (…). Je mettrai ma loi au plus profond d'eux-mêmes ; je l'inscrirai dans leur cœur. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire