| jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles. |
| Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe pour ta vérité, ô mon Dieu ! Je jouerai pour toi de ma cithare, Saint d'Israël ! |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,38-44.
| En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques, |
| les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. |
| Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. » |
| Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. |
| Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. |
| Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. |
| Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582)
carmélite, docteur de l'Église Poésie « Vivo sin vivir en mí » (Œuvres complètes; trad. par Mère Marie du Saint-Sacrement; les Éd. du Cerf, 1995, p. 1221) |
« Elle a tout donné »
| Je vis mais sans vivre en moi ; |
| Et mon espérance est telle |
| Que je meurs de ne pas mourir. |
| Je vis déjà hors de moi |
| Depuis que je meurs d'amour ; |
| Car je vis dans le Seigneur |
| Qui m'a voulue pour lui. |
| Quand je lui donnai mon cœur, |
| Il y inscrivit ces mots : |
| Je meurs de ne pas mourir. (...) |
| Ah ! qu'elle est triste la vie, |
| Où l'on ne jouit pas du Seigneur ! |
| Et si l'amour lui-même est doux |
| La longue attente ne l'est pas ; |
| Ôte-moi, mon Dieu, cette charge |
| Plus lourde que l'acier, |
| Car je meurs de ne pas mourir. |
| Je vis dans la seule confiance |
| Que je dois un jour mourir, |
| Parce que, par la mort, c'est la vie |
| Que me promet mon espérance. |
| Mort où l'on gagne la vie, |
| Ne tarde pas, puisque je t'attends, |
| Car je meurs de ne pas mourir. |
| Vois comme l'amour est fort (Ct 8,6) ; |
| Ô vie, ne me sois pas à charge ! |
| Regarde ce qui seul demeure : |
| Pour te gagner, te perdre ! (Lc 9,24) |
| Qu'elle vienne la douce mort ! |
| Ma mort, qu'elle vienne bien vite, |
| Car je meurs de ne pas mourir. |
| Cette vie de là-haut, |
| Vie qui est la véritable, |
| – Jusqu'à ce que meure cette vie d'ici-bas – |
| Tant que l'on vit on n'en jouit pas. |
| Ô mort ! ne te dérobe pas. |
| Que je vive puisque déjà je meurs, |
| Car je meurs de ne pas mourir. |
| Ô vie, que puis-je donner |
| À mon Dieu qui vit en moi |
| Si ce n'est de te perdre, toi, |
| Pour mériter de le goûter ! |
| Je désire en mourant l'obtenir, |
| Puisque j'ai si grand désir de mon Aimé |
| Que je meurs de ne pas mourir. |

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