« Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin, et quel est le nombre
de mes jours pour que je sache ce qui me manque. » (Ps 38,5) Si tu me faisais
connaître ma fin, dit le psalmiste, et si tu me faisais connaître quel est
le nombre de mes jours, je pourrai par là-même savoir ce qui me manque. Ou
peut-être, par ces mots, il semble encore indiquer ceci : tout métier a une
fin ; par exemple la fin d'une entreprise de construction, c'est de faire une
maison ; la fin d'un chantier naval, de construire un bateau capable de
triompher des flots de la mer et de supporter l'assaut des vents ; et la fin
de chaque métier est quelque chose de semblable pour laquelle le métier
lui-même semble inventé. Ainsi peut-être est-il aussi une certaine fin de
notre vie et du monde entier pour laquelle se fait tout ce qui se fait en
notre vie, ou pour laquelle le monde lui-même a été créé ou subsiste. De
cette fin, l'apôtre Paul aussi se souvient quand il dit : « Ensuite viendra
la fin, quand il remettra la royauté à Dieu le Père. » (1Co 15,24) Vers
cette fin-là, il faut assurément se hâter, puisque c'est le prix même de
l'œuvre, ce pour quoi nous sommes créés par Dieu.
Comme notre organisme corporel, petit et réduit au début de sa naissance, pousse pourtant et tend au terme de sa grandeur en croissant en âge, et encore comme notre âme...reçoit un langage d'abord balbutiant, puis dans la suite plus clair, pour arriver enfin à une manière de s'exprimer parfaite et correcte, de cette façon aussi toute notre vie commence à présent, certes, comme balbutiante parmi les hommes sur la terre, mais elle est achevée et parvient à son sommet dans les cieux près de Dieu.
Pour ce motif, le prophète désire donc connaître la fin pour laquelle il a été fait, pour qu'en regardant la fin, en examinant ses jours et en considérant sa perfection, il voie ce qui lui manque par rapport à cette fin où il tend... C'est comme si ceux qui sont sortis d'Égypte avaient dit : « Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin » qui est une terre bonne et une terre sainte, « et le nombre de mes jours » où je marche, « pour que je sache ce qui me manque », combien il m'en reste jusqu'à ce que je parvienne à la terre sainte qui m'est promise.
Comme notre organisme corporel, petit et réduit au début de sa naissance, pousse pourtant et tend au terme de sa grandeur en croissant en âge, et encore comme notre âme...reçoit un langage d'abord balbutiant, puis dans la suite plus clair, pour arriver enfin à une manière de s'exprimer parfaite et correcte, de cette façon aussi toute notre vie commence à présent, certes, comme balbutiante parmi les hommes sur la terre, mais elle est achevée et parvient à son sommet dans les cieux près de Dieu.
Pour ce motif, le prophète désire donc connaître la fin pour laquelle il a été fait, pour qu'en regardant la fin, en examinant ses jours et en considérant sa perfection, il voie ce qui lui manque par rapport à cette fin où il tend... C'est comme si ceux qui sont sortis d'Égypte avaient dit : « Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin » qui est une terre bonne et une terre sainte, « et le nombre de mes jours » où je marche, « pour que je sache ce qui me manque », combien il m'en reste jusqu'à ce que je parvienne à la terre sainte qui m'est promise.
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