Quiconque portera la croix au front, 
ne le touchez pas, dit Dieu.      
Livre d’Ézéchiel, chapitre 9, verset 6
Un homme, sur le point de mourir, s’accroche au crucifix. Signature ultime de la foi héritée des siens et qu’il transmet à ses enfants. Les chrétiens, tous nous avons été marqués du signe de la Croix au jour de notre baptême. Il est la marque indélébile de cet amour de Dieu qui prend possession de tout notre être. Ce signe de croix qui embrasse tout notre corps, nous aimons à le refaire quand nous entrons dans une église. Il ouvre notre cœur à chaque moment de communion avec Dieu, à chacune de nos prières. Il est aussi le canal par lequel l’amour miséricordieux rejoint le pécheur repentant. Il est enfin le dernier geste d’affection que nous donnons aux funérailles d’un proche. Par lui, nous appelons la protection de Dieu.
Des paroles accompagnent le geste : par elles, nous confessons notre Dieu unique en trois Personnes. « Au nom du Père » : la main sur le front, lieu de notre esprit et de notre intelligence, « et du Fils » : la main sur le cœur, lieu de notre amour, « et du Saint-Esprit » : la main sur les épaules, lieu de force où a pesé le poids de la croix.
Par ce geste, la puissance de Dieu descend sur nous.
Et si chaque matin, nous commencions notre journée par ce signe de la croix ? Comme un trait d’union entre nous, le Christ et son Église. Comme un appel pour que descendent, sur cette journée à venir, la puissance et la bénédiction de Dieu.