lundi 9 juillet 2012

Confiance dans la patience de l'attente

La petite voie[modifier]

S'appuyer sur Dieu avec confiance[modifier]

Image de bréviaire confectionnée par Thérèse
Durant les trois dernières années de sa vie, Thérèse de Lisieux expérimente quotidiennement la petite voie. Elle n'a écrit, telle quelle, l'expression qu'une seule fois, dans le manuscrit C, en 1897[E 51]. Mais elle y fait souvent référence, lorsqu'elle parle aux novices, ou en s'adressant à ses frères spirituels[F 29]. Elle a conscience que cette petite doctrine est ce qu'elle peut transmettre de mieux, de son vivant, et après sa mort[42], [E 52], [43].
La petite voie consiste, pour Thérèse, à reconnaître sa petitesse, son néant, et à s'appuyer alors avec confiance sur Dieu. Elle naît du désir de la sainteté, et de l'incapacité qu'il y a, à accomplir, par ses propres forces, ce désir.
Thérèse n'a pas ménagé ses efforts pour devenir sainte. Elle a cherché à vivre parfaitement la vocation qui était la sienne, multipliant les actes d'obéissance, de charité, de fidélité. Mais ayant en même temps un grand souci de la vérité, elle voit ses défauts, ses manques de générosité, son incapacité à « monter le rude escalier de la perfection »[E 53]. Elle qui aurait voulu aimer Dieu avec la même ardeur que Thérèse d'Avila réalise qu'elle est bien faible et petite. Elle passe par l'acceptation de ses limites. Mais sans se décourager pour autant[39]. Car elle a compris que cette faiblesse, cette petitesse, pouvaient attirer la grâce de Dieu. C'est une intuition prophétique qui lui fait écrire : « je veux chercher le moyen d'aller au ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle ». Dans le livre des Proverbes, elle lit « Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi ». Ce n'est pas en grandissant, mais au contraire en restant petite, qu'elle s'approchera de Dieu en l'obligeant à s'abaisser vers son néant[44]. Elle écrit : « l'ascenseur qui doit m'élever au ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela, je n'ai pas besoin de grandir, au contraire, il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus »[E 54].

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