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mardi 31 mars 2020
jeudi 26 mars 2020
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Frères, accueillons donc la Parole de Dieu avec un cœur reconnaissant et humble. (...) Car c'est Dieu qui a tout créé, c'est luiqui prépare toutes choses et qui les dispose avec sagesse. (...) C'est lui qui conduit l'homme par ce qui est visible à la connaissance du Créateur de l'univers. C'est lui qui apprend à l'homme à contempler l'Ouvrier suprême dans ses œuvres en sorte qu'il sache adorer son Créateur.
Psaume 106(105),4ab.6.19-20.21-22.23.Souviens-toi de moi, Seigneur,
l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Jeudi 26 Mars
Le jeudi de la 4e semaine de Carême
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Le jeudi de la 4e semaine de Carême
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St Ludger , St Castule | ![]() |
Livre de l'Exode 32,7-14.
En ces jours-là, le Seigneur parla à Moïse : « Va, descends, car ton peuple s’est corrompu, lui que tu as fait monter du pays d’Égypte. |
Ils n’auront pas mis longtemps à s’écarter du chemin que je leur avais ordonné de suivre ! Ils se sont fait un veau en métal fondu et se sont prosternés devant lui. Ils lui ont offert des sacrifices en proclamant : “Israël, voici tes dieux, qui t’ont fait monter du pays d’Égypte.” » |
Le Seigneur dit encore à Moïse : « Je vois que ce peuple est un peuple à la nuque raide. |
Maintenant, laisse-moi faire ; ma colère va s’enflammer contre eux et je vais les exterminer ! Mais, de toi, je ferai une grande nation. » |
Moïse apaisa le visage du Seigneur son Dieu en disant : « Pourquoi, Seigneur, ta colère s’enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte par ta grande force et ta main puissante ? |
Pourquoi donner aux Égyptiens l’occasion de dire : “C’est par méchanceté qu’il les a fait sortir ; il voulait les tuer dans les montagnes et les exterminer à la surface de la terre” ? Reviens de l’ardeur de ta colère, renonce au mal que tu veux faire à ton peuple. |
Souviens-toi de tes serviteurs, Abraham, Isaac et Israël, à qui tu as juré par toi-même : “Je multiplierai votre descendance comme les étoiles du ciel ; je donnerai, comme je l’ai dit, tout ce pays à vos descendants, et il sera pour toujours leur héritage.” » |
Le Seigneur renonça au mal qu’il avait voulu faire à son peuple. |
Psaume 106(105),4ab.6.19-20.21-22.23.
Souviens-toi de moi, Seigneur, |
dans ta bienveillance pour ton peuple. |
Avec nos pères, nous avons péché, |
nous avons failli et renié. |
À l'Horeb ils fabriquent un veau, |
ils adorent un objet en métal : |
ils échangeaient ce qui était leur gloire |
pour l'image d'un taureau, d'un ruminant. |
Ils oublient le Dieu qui les sauve, |
qui a fait des prodiges en Égypte, |
des miracles au pays de Cham, |
des actions terrifiantes sur la mer Rouge. |
Dieu a décidé de les détruire. |
C'est alors que Moïse, son élu, |
surgit sur la brèche, devant lui, |
pour empêcher que sa fureur les extermine. |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 5,31-47.
En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; |
c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. |
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. |
Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. |
Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. |
Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. » |
Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, |
et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. |
Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage, |
et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! |
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ; |
d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. |
Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! |
Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? |
Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. |
Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. |
Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? » |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)
prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église 2e homélie sur la Genèse, 2 (Œuvres complètes, tome V, Homélies sur la Genèse; trad. sous la direction de M. Jeannin; Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864; rev.) |
« Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi car c'est de moi qu'il a parlé »
Dans les premiers temps, le Seigneur, qui avait créé l'homme, parlait lui-même à l'homme de telle façon que celui-ci pouvait l'entendre. C'est ainsi qu'il conversait avec Adam (...), comme plus tard avec Noé et Abraham. Et même, lorsque le genre humain s'était précipité dans l'abîme du péché, Dieu n'a pas brisé toute relation avec lui, même si c'était nécessairement avec moins de familiarité, parce qu'ils s'en étaient rendus indignes. Il a consenti donc à renouer avec eux des rapports de bienveillance, mais par lettres, ainsi que nous le faisons à un ami absent ; de cette façon il pouvait aussi, dans sa bonté, se rattacher tout le genre humain. C'est Moïse qui est le porteur de ces lettres que Dieu nous envoie. |
Ouvrons ces lettres ; quels en sont les premiers mots ? « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. » Que c'est admirable ! (...) Moïse, qui est venu au monde bien des siècles après, a été vraiment inspiré d'en haut pour nous raconter les merveilles que Dieu a faites à la création du monde. (...) Ne semble-t-il pas nous dire nettement : « Des hommes m'ont-ils appris ce que je vais vous révéler ? Nullement, mais le Créateur seul, lui qui a opéré ces merveilles ; c'est lui qui dirige ma langue pour vous les apprendre. Dès lors, je vous en prie, imposez silence à toutes les réclamations du raisonnement humain. N'écoutez pas ce récit comme s'il n'était que la parole de Moise ; c'est Dieu lui-même qui vous parle ; Moïse n'est que son interprète. » (...) |
Frères, accueillons donc la Parole de Dieu avec un cœur reconnaissant et humble. (...) Car c'est Dieu qui a tout créé, c'est lui qui prépare toutes choses et qui les dispose avec sagesse. (...) C'est lui qui conduit l'homme par ce qui est visible à la connaissance du Créateur de l'univers. C'est lui qui apprend à l'homme à contempler l'Ouvrier suprême dans ses œuvres en sorte qu'il sache adorer son Créateur. |
vendredi 20 mars 2020
Jésus dit : « Tu aimeras »... Ne l’oublions jamais : la sourcemême de la valeur de nos œuvres est dans notre union au Christ Jésus par la grâce, dans l’amour avec lequel nous accomplissons nos actions. Àcet effet, il faut, comme dit S. Benoît, diriger notre intention vers Dieu avant chaque bonne entreprise, avec une grande intensité de foi et d’amour.
l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Vendredi 20 Mars
Le vendredi de la 3e semaine de Carême
Calendrier ordinaireVoir le commentaire ci-dessous
Le vendredi de la 3e semaine de Carême
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Ste Claudia , St Wulfran | ![]() |
Livre d'Osée 14,2-10.
Ainsi parle le Seigneur : Reviens, Israël, au Seigneur ton Dieu ; car tu t’es effondré par suite de tes fautes. |
Revenez au Seigneur en lui présentant ces paroles : « Enlève toutes les fautes, et accepte ce qui est bon. Au lieu de taureaux, nous t’offrons en sacrifice les paroles de nos lèvres. |
Puisque les Assyriens ne peuvent pas nous sauver, nous ne monterons plus sur des chevaux, et nous ne dirons plus à l’ouvrage de nos mains : “Tu es notre Dieu”, car de toi seul l’orphelin reçoit de la tendresse. » |
Voici la réponse du Seigneur : Je les guérirai de leur infidélité, je les aimerai d’un amour gratuit, car ma colère s’est détournée d’Israël. |
Je serai pour Israël comme la rosée, il fleurira comme le lis, il étendra ses racines comme les arbres du Liban. |
Ses jeunes pousses vont grandir, sa parure sera comme celle de l’olivier, son parfum, comme celui de la forêt du Liban. |
Ils reviendront s’asseoir à son ombre, ils feront revivre le froment, ils fleuriront comme la vigne, ils seront renommés comme le vin du Liban. |
Éphraïm ! Peux-tu me confondre avec les idoles ? C’est moi qui te réponds et qui te regarde. Je suis comme le cyprès toujours vert, c’est moi qui te donne ton fruit. |
Qui donc est assez sage pour comprendre ces choses, assez pénétrant pour les saisir ? Oui, les chemins du Seigneur sont droits : les justes y avancent, mais les pécheurs y trébuchent. |
Psaume 81(80),6c-8a.8bc-9.10-11ab.14.17.
J'entends des mots qui m'étaient inconnus : |
« J'ai ôté le poids qui chargeait ses épaules ; |
ses mains ont déposé le fardeau. |
Quand tu criais sous l'oppression, je t'ai sauvé. |
« Je répondais, caché dans l'orage, |
je t'éprouvais près des eaux de Mériba. |
Écoute, je t'adjure, ô mon peuple ; |
vas-tu m'écouter, Israël ? |
« Tu n'auras pas chez toi d'autres dieux, |
tu ne serviras aucun dieu étranger. |
C'est moi, le Seigneur ton Dieu, |
qui t'ai fait monter de la terre d'Égypte ! » |
« Ah ! Si mon peuple m'écoutait, |
Israël, s'il allait sur mes chemins ! |
Je le nourrirais de la fleur du froment, |
je te rassasierais avec le miel du rocher ! » |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28b-34.
En ce temps-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements ? » |
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. |
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’ |
Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » |
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. |
L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » |
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger. |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)
abbé Les « instruments des bonnes œuvres » (Le Christ Idéal du Moine, éd. DDB, 1936 ; p. 185-189 ; rev.) |
Jésus dit : « Tu aimeras »
L’amour est ce qui mesure, en dernier ressort, la valeur de tous nos actes, même des plus ordinaires. Aussi Saint Benoît indique-t-il comme tout premier “instrument” l’amour de Dieu : « Avant tout, aimer le Seigneur de toute son âme, de tout son esprit, de tout son cœur ». Autant nous dire : « Placez l’amour dans votre cœur avant toutes choses ; que l’amour vous régisse et vous guide dans toutes vos actions ; c’est l’amour qui doit mettre en vos mains tous les autres instruments des bonnes œuvres ; c’est lui qui donnera aux détails les plus insignifiants de vos journées une haute valeur. Les petites choses, dit S. Augustin, sont petites en elles-mêmes, mais elles deviennent grandes par l’amour fidèle qui les fait accomplir (De doctina christiana, 1. IV, c. 18) ». (…) |
L’idéal auquel nous devons viser est (…) l’exactitude de l’amour, non le scrupule ni la préoccupation de ne pas se tromper ni le désir de pouvoir se dire : « Je veux qu’on ne puisse jamais me trouver en défaut » : il y a en cela de l’orgueil. C’est du cœur que jaillit la vie intérieure ; et si vous la possédez, vous chercherez à remplir par amour toutes vos prescriptions, avec la plus grande pureté d’intention et le plus de soin possible. (…) |
La vrai valeur d’une chose se trouve dans le degré de l’union que nous lui donnons avec le Christ par la foi et la charité. Il faut tout exécuter, mais par amour pour notre Père des cieux et en union, par la foi, avec Notre-Seigneur. Ne l’oublions jamais : la source même de la valeur de nos œuvres est dans notre union au Christ Jésus par la grâce, dans l’amour avec lequel nous accomplissons nos actions. À cet effet, il faut, comme dit S. Benoît, diriger notre intention vers Dieu avant chaque bonne entreprise, avec une grande intensité de foi et d’amour. |
lundi 16 mars 2020
Madeleine Delbrêl : Rompue comme le pain
Au 11 de la rue Raspail, le moindre événement, le moindre anniversaire est l’occasion de faire la fête ! Madeleine Delbrêl improvise des chansons. Sa gaieté proverbiale, son amour de la vie et son humour pourraient faire oublier qu’elle connut aussi de grandes souffrances dans sa vie.
Au 11 de la rue Raspail, le moindre événement, le moindre anniversaire est l’occasion de faire la fête ! Madeleine Delbrêl improvise des chansons. Sa gaieté proverbiale, son amour de la vie et son humour pourraient faire oublier qu’elle connut aussi de grandes souffrances dans sa vie.

En 1935, les parents de Madeleine Delbrêl se séparent définitivement. Profondément meurtrie, Madeleine continue d’être proche de chacun, en particulier de sa mère qui fera avec elle un beau chemin spirituel. Une fois par mois, elle rend aussi visite à son père retiré à Mussidan (Dordogne). Mais le caractère instable de Jules Delbrêl rend chaque visite imprévisible. Un jour où Madeleine a prévu d’aller le voir, ses compagnes étonnées la voient revenir une heure après le départ du train. Un problème à la gare d’Austerlitz ? Madeleine avoue : « Je n’ai pas eu le courage ». Elle partira finalement le lendemain. La fragilité psychique de son père, la séparation de ses parents sont les grandes souffrances de sa vie. Elle-même s’est posé la question de sa santé mentale au moment de sa vocation : « avec une hérédité aussi chargée puis-je être normale ? (…) Je crois avoir une mission, ne suis-je pas une détraquée ? »
L’année 1955 est une année de deuils : après le père Augustin-Jean Maydieu qui meurt le 27 avril, les parents de Madeleine décèdent le 3 juin et le 18 septembre. Madeleine qui n’a jamais pris parti pour l’un ou l’autre de ses parents confie à un ami médecin : « Dieu a bien voulu me donner 24 heures où mon père fut ce qu’il était jadis et où nous nous sommes retrouvés… Ces heures ont été chèrement payées… Mon père fut vraiment une machine à douleurs pour lui et pour tous ceux qui furent siens. »
Madeleine n’aime pas la souffrance, mais quand celle-ci s’impose à elle, elle la vit en union au Christ souffrant sur la Croix pour le salut du monde. « On ne demande pas au blé d’être fort quand on le broie mais de laisser le moulin en faire de la farine. (…) Il est rare à ces moments-là que nous comprenions en quoi que ce soit l’utilité de la souffrance. Elle ne nous apparaît que comme une monstrueuse contradiction… nous ne reconnaissons pas la croix en elle. C’est après seulement qu’il nous arrive de comprendre que par cette souffrance, nous sommes devenus ce que nous sommes », écrit-elle en 1962*. Depuis une mauvaise grippe contractée dans sa jeunesse, elle-même a une santé fragile : difficultés digestives, problèmes dentaires, migraines invalidantes… Sa vitalité, sa joie de vivre donnent le change, mais elle est obligée de se reposer régulièrement. Après, Madeleine repart de plus belle ! Travailleuse acharnée, elle use sa vie.
Le mardi 13 octobre 1964, vers 17 h 20, on la retrouve morte entre son lit et sa table de travail. Quelques jours plus tôt, non sans humour, elle parlait de partir se « recycler ». Son agenda jusque-là rempli de noms et de choses à faire, était mystérieusement vide les autres jours de la semaine.
*Lettre à Joanna Munk, 5 novembre 1962.
Vidéo : Madeleine Delbrêl, une spiritualité pour aujourd’hui (diocèse de Séez)
Texte : Patience
La patience se rattache à la passion.
C’est ce dont nous avons besoin pour souffrir.
Les souffrances sensationnelles sont rares mais le Seigneur n’est pas chiche de croix de petit format pour lesquelles il est besoin de patience.
Et cette patience n’a de valeur que si elle nous enfonce dans le Christ et nous le fait imiter.
Songeons à la patience de Jésus avec ses apôtres… aux patiences de sa passion, une grande douleur, un écrasement de ce genre on le voit comme un bloc mais il est fait en réalité des petits fils comme une trame que Jésus laisse rompre en lui, douloureusement.
Il y a la patience du Seigneur dans l’Eucharistie.
Cette patience de rester là sans qu’il se passe rien, de venir en nous sans changement en nous, ou si microscopiques.
Cette patience de Dieu pour le monde, cette patience inflexible en face des pécheurs, des masses infidèles…
Toutes les fois qu’on fait le plus petit acte de patience c’est à cela qu’on communie. On entre en communion avec la patience même du Christ et les actes peu brillants, peu héroïques, nous branchent sur ce que Jésus souffre et sur son métier de Sauveur.
C’est ce dont nous avons besoin pour souffrir.
Les souffrances sensationnelles sont rares mais le Seigneur n’est pas chiche de croix de petit format pour lesquelles il est besoin de patience.
Et cette patience n’a de valeur que si elle nous enfonce dans le Christ et nous le fait imiter.
Songeons à la patience de Jésus avec ses apôtres… aux patiences de sa passion, une grande douleur, un écrasement de ce genre on le voit comme un bloc mais il est fait en réalité des petits fils comme une trame que Jésus laisse rompre en lui, douloureusement.
Il y a la patience du Seigneur dans l’Eucharistie.
Cette patience de rester là sans qu’il se passe rien, de venir en nous sans changement en nous, ou si microscopiques.
Cette patience de Dieu pour le monde, cette patience inflexible en face des pécheurs, des masses infidèles…
Toutes les fois qu’on fait le plus petit acte de patience c’est à cela qu’on communie. On entre en communion avec la patience même du Christ et les actes peu brillants, peu héroïques, nous branchent sur ce que Jésus souffre et sur son métier de Sauveur.
L’éblouie de Dieu. Les plus beaux textes de Madeleine Delbrêl, Nouvelle Cité, septembre 2019, p. 78
Écouter
Ils sont heureux, extrait de Béatitudes, texte de Mannick, musique et chant de Pierre Lebrun, ADF Musique.
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Pour aller plus loin :
- Joie et souffrance chez Madeleine Delbrêl. Sauver le monde, c’est lui donner le sens de sa peine - par Bernard Pitaud et Gilles François - 128 pages, Nouvelle Cité, mars 2020.
- Prier 15 jours avec Madeleine Delbrêl par Bernard Pitaud, Nouvelle Cité, 2009, 128 p.
- Madeleine Delbrêl Poète, assistante sociale et mystique, par Gilles François et Bernard Pitaud, Nouvelle Cité, 2019, 320 p.
- Prier 15 jours avec Madeleine Delbrêl par Bernard Pitaud, Nouvelle Cité, 2009, 128 p.
- Madeleine Delbrêl Poète, assistante sociale et mystique, par Gilles François et Bernard Pitaud, Nouvelle Cité, 2019, 320 p.
Florence Chatel avec le Père Bernard Pitaud, prêtre de la Compagnie de Saint-Sulpice, auteur de nombreux écrits sur Madeleine Delbrêl.
samedi 14 mars 2020
La Force chrétienne consiste à prendre conscience de notre propre faiblesse et vulnérabilité.
La Force chrétienne consiste à prendre conscience de notre propre faiblesse et vulnérabilité.
L’Espérance chrétienne consiste à prendre conscience que nous sommes dans les mains de Dieu.
La charité chrétienne consiste à prendre conscience que Dieu nous demande d’agir avec nos mains (propres) pour un monde solidaire.
Bénis le Seigneur, ô mon âme, ... Donne-moitoujours de te célébrer et de te rendre gloire en menant une vie pure. Daigne faire que mes actes soient en accord avec mes paroles, Tout-Puissant, pour que je te chante…avec une prière pure, seul Christ, qui veux que tous les hommes soient sauvés.
l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Samedi 14 Mars
Le samedi de la 2e semaine de Carême
Calendrier ordinaireVoir le commentaire ci-dessous
Le samedi de la 2e semaine de Carême
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St Lubin , Ste Mathilde de Germanie | ![]() |
Livre de Michée 7,14-15.18-20.
Seigneur, avec ta houlette, sois le pasteur de ton peuple, du troupeau qui t’appartient, qui demeure isolé dans le maquis, entouré de vergers. Qu’il retrouve son pâturage à Bashane et Galaad, comme aux jours d’autrefois ! |
Comme aux jours où tu sortis d’Égypte, tu lui feras voir des merveilles ! |
Qui est Dieu comme toi, pour enlever le crime, pour passer sur la révolte comme tu le fais à l’égard du reste, ton héritage : un Dieu qui ne s’obstine pas pour toujours dans sa colère mais se plaît à manifester sa faveur ? |
De nouveau, tu nous montreras ta miséricorde, tu fouleras aux pieds nos crimes, tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés ! |
Ainsi tu accordes à Jacob ta fidélité, à Abraham ta faveur, comme tu l’as juré à nos pères depuis les jours d’autrefois. |
Psaume 103(102),1-2.3-4.9-10.11-12.
Bénis le Seigneur, ô mon âme, |
bénis son nom très saint, tout mon être ! |
Bénis le Seigneur, ô mon âme, |
n'oublie aucun de ses bienfaits ! |
Car il pardonne toutes tes offenses |
et te guérit de toute maladie ; |
il réclame ta vie à la tombe |
et te couronne d'amour et de tendresse. |
Il n'est pas pour toujours en procès, |
ne maintient pas sans fin ses reproches ; |
il n'agit pas envers nous selon nos fautes, |
ne nous rend pas selon nos offenses. |
Comme le ciel domine la terre, |
fort est son amour pour qui le craint ; |
Aussi loin qu'est l'orient de l'occident, |
il met loin de nous nos péchés. |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 15,1-3.11-32.
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. |
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » |
Alors Jésus leur dit cette parabole : |
« Un homme avait deux fils. |
Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. |
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. |
Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. |
Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. |
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. |
Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! |
Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. |
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” |
Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. |
Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” |
Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, |
allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, |
car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer. |
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. |
Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. |
Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” |
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. |
Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. |
Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” |
Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. |
Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” » |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Saint Romanos le Mélode (?-v. 560)
compositeur d'hymnes Hymne 55 ; SC 283 (Hymnes; trad. J. Grosdidier de Matons; Éds du Cerf,1981, p. 515 rev.) |
« Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller »
Nombreux sont ceux qui, par la pénitence, ont mérité l'amour que tu as pour l'homme. Tu as rendu justes le publicain gémissant et la pécheresse pleurante (Lc 18,14; 7,50), car, par un dessein préétabli, tu prévois et tu accordes le pardon. Avec ceux-là convertis-moi aussi, puisque tu es riche d'une multitude de miséricordes, toi qui veux que tous les hommes soient sauvés. |
Mon âme s'est souillée en revêtant la tunique de mes fautes (Gn 3,21). Mais toi, accorde-moi de faire couler de mes yeux des fontaines, afin que je la purifie par la contrition. Revêts-moi de la robe éclatante, digne de tes noces (Mt 22,12), toi qui veux que tous les hommes soient sauvés… |
Aie compassion de mon cri comme tu l'as fait pour le fils prodigue, Père céleste, car moi aussi je me jette à tes pieds, et je crie comme il a crié : « Père, j'ai péché ! » Ne me repousse pas, mon Sauveur, moi ton enfant indigne, mais fais que tes anges se réjouissent aussi pour moi, Dieu bon qui veux que tous les hommes soient sauvés. |
Car tu as fait de moi ton fils et ton propre héritier par la grâce (Rm 8,17). Mais moi, pour t'avoir offensé, me voici prisonnier, esclave vendu au péché, et malheureux ! Prends en pitié ton image (Gn 1,26) et rappelle-la de l'exil, Sauveur, toi qui veux que tous les hommes soient sauvés… |
C'est maintenant le temps du repentir… La parole de Paul me pousse à persévérer dans la prière (Col 4,2) et à t'attendre. C'est donc avec confiance que je te prie, car je connais bien ta miséricorde, je sais que tu viens à moi le premier, et j'appelle au secours. Si tu tardes, c'est pour me donner le salaire de la persévérance, toi qui veux que tous les hommes soient sauvés. |
Donne-moi toujours de te célébrer et de te rendre gloire en menant une vie pure. Daigne faire que mes actes soient en accord avec mes paroles, Tout-Puissant, pour que je te chante…avec une prière pure, seul Christ, qui veux que tous les hommes soient sauvés. |
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