mardi 29 octobre 2013

La prière du pauvre traverse les nuées.

La prière du pauvre traverse les nuées.
Savez-vous que l’une des grâces du ministère des évêques, des prêtres et des diacres est d’être le témoin de l’humble prière, de la confiance de tant et tant de personnes ? Et ces personnes deviennent nos maîtres pour notre vie de prière. Saint Vincent de Paul aimait à dire que les pauvres sont nos maîtres. Récemment un évêque partageait durant une rencontre ce fait :
Une femme âgée de la communauté des gens du voyage ne sachant pas lire, prenait chaque matin la Bible, la plaçait sur son cœur afin que la Parole de Dieu s’y imprime.
Mes amis, que de trésors Dieu nous offre en devenant toujours plus frères et sœurs en humanité et dans son Eglise. Dieu notre Père ne se révèle pas à nous dans le fantastique mais dans l’humble présence à ce temps qui est l’aujourd’hui de Dieu.
Mes amis dans les multiples rencontres que nous avons eu durant ces années - visites pastorales, rassemblements, célébrations des sacrements - le Christ était, est, sera toujours présent parmi nous, l’Esprit-Saint est sans cesse à l’œuvre pour orienter nos vies vers Dieu le Père.
Frères et sœurs, savons-nous goûter à sa juste mesure ces temps de grâce que le Seigneur nous offre avec largesse ?
Le publicain de cette parabole est lucide et humble, surtout il est confiant dans l’amour de Dieu : « Mon Dieu prends pitié du pécheur que je suis. » Cette humble prière, nous sommes invités à la faire notre chaque jour. Nous avons à nous épauler les uns les autres pour grandir dans la confiance en Dieu ; là est le mystère de l’Eglise et de la communion des saints.
L’exercice d’une responsabilité, aussi bien dans l’Eglise que dans la société, nous invite à la conversion, à l’humilité pour servir celles et ceux vers lesquelles nous somme envoyés. A la suite du publicain, nous sommes invités à reconnaître que nous sommes pécheurs et à reconnaître la tendresse inouïe de Dieu. Lui seul peut juger les reins et les cœurs. Se reconnaître pécheur n’est pas un acte de faiblesse mais l’acte d’une personne libre qui met sa confiance dans le Seigneur, qui contemple le Christ crucifié qui expirant donne l’Esprit et qui par son cœur ouvert régénère l’humanité par l’amour du Père.
Personne ne m’a soutenu.
Rassurez-vous, ces paroles de Paul ne s’applique pas à vous ! Bien au contraire, vous m’avez soutenu, nous nous sommes soutenus. Le ministère des évêques est à la fois devenir père, frère, guide, pasteur, ami.
Je rends grâce à Dieu pour ces années vécues avec vous frères et sœurs. Ensemble nous avons mené à bien des initiatives pour la mission : paroisses nouvelles initiées avec Mgr Marchand, visites pastorales, les trois pôles annonce et proposition de la foi, solidarité, Eglise et cultures, maison diocésaine, projet pour la catéchèse, année Saint Paul, année Trinité, les différents statuts diocésains. Et comme un cadeau je vous offre la préparation et je l’espère la célébration du synode diocésain.
Mais nous savons que c’est l’Esprit-Saint le maître d’œuvre, c’est lui qui bâtit, consolide, anime, afin qu’associés à la mission du Christ, nous rendions gloire à Dieu le Père.
Frères et sœurs, continuons à nous nourrir de la Parole de Dieu, des sacrements, soyons heureux d’être l’Eglise du Christ au service de l’humanité toute entière.
Mes amis, je rends grâce à Dieu pour ces presque douze années durant lesquelles j’ai été votre évêque. Que Dieu me pardonne, là où je n’ai pas été un pasteur selon son cœur. Avec la Vierge Marie, je désire prier par ses paroles : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles, Saint est son nom. »
Frères et sœurs, continuons là où Dieu nous place à servir la mission du Christ.
Amen.

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