« Si
donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes
que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant
l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis viens
présenter ton offrande. » (Matthieu 5.23/24)
Les
six et sept décembre 2013, un sommet pour la Paix et la Sécurité en
Afrique s’est tenu à Paris, au Palais de l’Elysée. Cinquante-trois
délégations de pays africains, ainsi que des représentants des Nations
Unies, de l’Union européenne, du Fonds monétaire international, de la
Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, étaient les
hôtes de la France. Des vœux pour la paix, accompagnés de divers
engagements de coopération, n’ont pas empêché les nombreux événements
conflictuels qui ont jalonné toute l’année 2014.
Combien
de conférences, de sommets pour la paix, de traités de paix, de plans
de paix, n’ont pas tenu leurs promesses, laissant derrière eux un goût
amer de déceptions ?
Faut-il
pour autant renoncer à se parler, à mettre en place des lieux
d’échanges et de dialogues ? Certainement pas ! Au contraire, si vous
avez eu une crise au sein du couple, de la famille, de la communauté,
d’un groupe de travail etc., ne tardez pas à organiser une table ronde,
dialoguez, exprimez-vous et écoutez les autres. Organisez une rencontre
pour la paix. Parlez face à face avec qui vous êtes en conflit. Dans
certaines situations, cela a permis d’enclencher un processus de
réconciliation.Voici l’un de ces cas :Après
quatorze années passées au service de Laban, Jacob ne supportant plus
d’être mal considéré par son beau-père, s’est enfui. Trois jours après
sa fuite, Laban informé de ce départ se met à la poursuite de Jacob avec
des
intentions belliqueuses. (Genèse 31.29)
Cependant au moment de leur rencontre, ils décident de se parler, ils
dialoguent. Chacun fait part de ses frustrations et, finalement, ils
décident de faire la paix et de sceller cette paix en érigeant une stèle
qui pourrait nous dire : « J’ai été témoin de l’engagement entre Jacob
et Laban, de se respecter, de ne pas se faire la guerre, et je les ai vu
manger ensemble après cette conférence au sommet ».
Vivez-vous
une situation de crise ? Vous pouvez adopter l’attitude de Jacob : la
fuite. Laban aurait pu adopter une attitude de repli sur soi, et vous
pouvez être tentés de le faire, mais il a décidé d’aller retrouver son
gendre. Dans l’échange qui a suivi, la paix a triomphé.
Une action pour ce jour :
Allez
trouver celui ou celle avec qui vous vivez une situation de conflit,
parlez-vous, écoutez-vous. Laban et Jacob ont érigé un mémorial de paix ;
vous n’avez pas à ériger un mémorial, il existe déjà, c’est la croix où
Christ est mort pour nos péchés, retrouvez-vous autour de ce mémorial
de paix.
Paul Calzada
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