« Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes… » (Cantique 2.15)
Il
peut arriver que l’unité soit mise à mal à cause de certains
comportements qui peuvent paraître insignifiants, mais qui ont des
conséquences importantes. L’une de ces petites choses qui peuvent nuire à l’unité, c’est de ne pas pratiquer la méthode divine pour résoudre les conflits.
Jésus
nous a donné une méthode simple, dont voici la première étape : « Si
ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il
t’écoute tu as gagné ton frère. » (Matthieu 18.15)Lorsque
surgit un conflit, -et Dieu sait qu’il y en a- il est dans notre nature
d’aller se plaindre à une tierce personne au lieu d’aller
courageusement dire la vérité, dans l’amour, à la personne qui nous a
peiné. Cette façon de faire envenime la situation. Jésus nous ordonne
d’aller directement voir la personne concernée. Le
problème doit être réglé entre nous. D’ailleurs Jésus précise que c’est
la meilleure façon de gagner le frère, de s’en faire un ami ! Toutes les
fois où l’on veut régler des conflits en court-circuitant cette étape,
on ne fait que créer des fossés de désunion. Or, malheureusement, ce
court-circuit est plus fréquent qu’on le pense, et je l’ai souvent vu à
l’œuvre, déchirant l’unité et la communion fraternelle.
Lorsque
la première étape a été observée, alors, et seulement alors, on peut
passer à la deuxième : « S’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou
deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de
deux ou de trois témoins. » (Matthieu 18.16)Il
n’est pas question de prendre des témoins à charge qu’on a conditionnés
avant la rencontre ! La présence des témoins a pour but de garantir
l’honnêteté de notre démarche. Il m’est arrivé de voir dans certains
conflits, que l’un ou l’autre est à la
recherche, non de témoins conciliants, mais des témoins à charge. Cette
manière de procéder ne résout rien. Elle ne fait qu’envenimer la
situation et accentuer la désunion ; l’un ou l’autre se sentant frustré
n’a plus envie de demeurer dans la communion. Or, le but n’est pas
d’écarter, mais de concilier !
Lorsque
les deux premières étapes ont été suivies correctement, et qu’elles
n’ont pas abouti, Jésus nous dit alors de passer à la troisième étape :
« S’il refuse de les écouter, dis-le à l’église. » (Matthieu 18.17)Il
n’est pas question simplement d’informer l’église d’une décision prise
par deux ou trois, comme je l’ai vu trop souvent, mais d’inviter
l’église à prendre connaissance du conflit, des tenants et des
aboutissants, et de proposer une solution. C’est ce que nous voyons
dans Actes 15.22, où l’église prend part à une proposition de conciliation.
Enfin
si aucune conciliation n’est possible après cela, la quatrième étape
consiste à considérer le frère comme une âme à sauver (un publicain), et
non comme un paria !
Un conseil pour ce jour :
Peu
importe le désaccord que vous pouvez avoir avec l’un ou l’autre,
souvenez-vous qu’un frère ne doit pas être considéré comme un ennemi !
Paul Calzada
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