« Le méchant accepte en secret des présents, pour pervertir les voies de la justice ». (Proverbes 17.23)
De
nombreux récits dans la Bible nous rapportent comment ceux qui devaient
rendre la justice ont été les premiers à la violer. Par exemple les
fils du sacrificateur Eli violaient la justice par cupidité et par
luxure (1 Samuel 2.22, 29).
Plus tard, les fils de Samuel firent de-même : « Ils se livraient à la
cupidité, recevaient des présents, et violaient la justice ». (1 Samuel 8.3) La cupidité était la raison pour laquelle ils violaient la justice.
Plus
tard, lorsque la monarchie fut mise en place avec Saül, certains rois
violèrent la justice de manière éhontée. Le cas le plus extrême fut
celui d’Achab, qui pour s’emparer de la vigne de Naboth, produisit de
faux témoins et fit lapider Naboth (1 Rois 21). Suite à cette parodie de jugement, le roi a pu s’emparer de la vigne tant convoitée.Encore
une fois, c’est la cupidité qui était à l’origine de cette violation de
la justice comme le dit l’auteur du livre des Proverbes.La
justice est
violée parce que le cœur des hommes est perverti par le péché. La femme
sage mentionnée dans le livre des Proverbes, et dont le fils était
appelé à régner, lui recommande, pour juger avec justice, de se garder
de la luxure (Proverbes 31.3).
Lorsque
les rois, les princes, les chefs religieux, qui devraient pratiquer la
justice, et juger avec justice, ne le font pas, l’injustice se
généralise dans le pays. Les prophètes ont dénoncé avec force cette
absence de justice parmi le peuple. S’adressant à la maison d’Israël, le
prophète Amos déclare : « Vous changez le droit en poison et vous
renversez la justice ». (Version Semeur Amos 5.7)
Le prophète ajoute : « Car je connais vos nombreux crimes et vos
énormes fautes : vous opprimez le juste, vous acceptez des pots-de-vin
et vous lésez le droit des pauvres en
justice ». (Amos 5.12) Tout le contexte de ce passage souligne que c’est toujours la cupidité qui est à l’origine de l’injustice généralisée.
Des
précisions nous sont données quant aux « magouilles » auxquelles ils se
livraient : Ils trichaient sur les prix, ils utilisaient des balances
fausses, ils condamnaient les pauvres insolvables et justifiaient les
riches qui payaient… (Amos 2.6/7) (Amos 8.4/6).Hélas,
quand on
considère comment fonctionnent nos sociétés, nous pouvons dire avec
l’Ecclésiaste : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » ! Les
profits personnels, les enrichissements illicites, les comptes dans les
paradis fiscaux… et bien d’autres malversations alimentent nos médias !
La loi de moralisation de la vie publique n’empêchera pas que d’autres
scandales viennent à la lumière, car la loi n’expulsera pas la cupidité.
Ma prière en ce jour : Seigneur, que la recherche de l’intérêt des autres, guide l’action de ceux qui gouvernent. Amen !
Paul Calzada
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