« Votre or et votre argent sont pourris. » (Bible de Jérusalem Jacques 5.3).
Dire
que l’argent n’a pas d’odeur, cela tend à justifier que le fait de s’en
procurer, par n’importe quel moyen, honnête ou pas, n’a pas trop
d’importance ! Dire que l’argent n’a pas d’odeur, c’est le rendre
neutre. Il ne serait ni bon ni mauvais.
Dans
un sens, cela est exact. Nous pouvons en faire un bon usage, comme un
mauvais. Il peut être une bonne chose ; c’est le cas lorsqu’il permet
d’assurer l’opération d’un enfant du tiers monde, de parrainer des
orphelins dans divers pays pauvres, de scolariser des enfants, et leur
permettre de sortir de l’analphabétisme… Il est utile à la réalisation
de projets d’éducation, de santé communautaire, de développement. Cependant
nous savons également qu’il peut être source de corruption, de trafics
en tous genres… Malheureusement l’actualité est là pour nous le rappeler
jour après jour.
Parfois,
il a l’odeur de la sueur des enfants travaillant dans des conditions
affreuses. Il sent l’odeur du soufre dans les règlements de compte entre
truands. Il empeste le trafic des proxénètes…, la liste serait
interminable. Comme le dit Jacques, l’argent sent parfois la pourriture.
L’argent pourri sent mauvais, comme tout ce qui est pourri !
N’avez-vous jamais eu un oignon pourri dans votre réserve de légumes ?
Oui, l’argent peut avoir cette odeur désagréable.
L’évangile
nous rapporte l’histoire d’une femme pécheresse déversant sur les pieds
de Jésus un parfum de grand prix. Les évangélistes soulignent le lien
fort qui existait entre ce parfum et son prix. L’argent consacré à
répandre ce parfum, n’a pas été un argent sans odeur. Il avait l’odeur
de la reconnaissance, l’odeur de la repentance, l’odeur de la
consécration, l’odeur de l’amour désintéressé. Alors que certains voient
dans ce parfum de l’argent jeté, gaspillé, mal employé, Jésus y voit un
geste prophétique : «Elle a d’avance embaumé mon corps pour la
sépulture» (Marc 14.8).
Ainsi
l’argent, contrairement à ce qu’en disent certains, n’est pas neutre.
Il affecte tout notre être. Il exprime aussi bien nos désirs
destructeurs que nos élans de générosité. Il touche le fonctionnement de
nos échanges sociaux, familiaux. Il devient une arme de destruction ou
un baume de guérison. Dire qu’il n’a pas d’odeur, c’est couvrir le mal,
ou occulter, par fausse modestie, le bien qu’il peut faire.
Un conseil pour ce jour :
Faites
de votre argent un moyen de faire du bien, d’aider, de permettre de
répandre une odeur d’amour, de réconfort. Gagnez-le honnêtement, et
utilisez-le pour répandre la bonne odeur de l’amour de Christ.
Paul Calzada
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