« Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ » (Éphésiens 4.32).
Ce
texte met en évidence que chacun est en mesure de blesser les autres.
Toutes nos relations familiales, amicales, sociales ou au sein d’une
église, seront marquées par des blessures que nous allons nous infliger
les uns les autres. Pourquoi ?
Parce que nous prenons plaisir à blesser ? Certainement pas ! Tout
simplement parce que nous sommes plus ou moins sensibles, fatigués,
épuisés, fiers… mais aussi parce que nous sommes tous pécheurs. D’autre
part nous avons souvent idéalisé l’autre. Que ce soit le pasteur, le
conjoint, l’ami, le frère, la sœur… toutes ces personnes si proches avec
qui nous avons tissé des liens d’affection et de confiance, nous
blessent, et alors nous nous sentons trahis, rejetés, abusés, déçus au
plus haut point.
N’oublions
pas que ce qui nous arrive, c’est également ce que nous sommes capables
de faire subir. Voilà pourquoi il nous est dit : « Pardonnez-vous
réciproquement. » Chacun a ses torts, et au lieu de souligner les torts
de l’autre, il est juste qu’il prenne conscience avant tout de ses
propres torts.Lorsque Paul et
Timothée écrivent aux chrétiens de la ville de Colosses, ils disent
approximativement la même chose : « Supportez-vous les uns les autres,
et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous
réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous
aussi » (Colossiens 3.13).
Dans
ces deux textes, les apôtres rappellent que le pardon mutuel est la
conséquence de comportements antérieurs : « Soyez bons, compatissants,
supportez-vous », et ensuite pardonnez. Le pardon ne peut se donner que
si auparavant nous avons nous-mêmes reçu le pardon qui nous débarrasse
de l’amertume, et nous remplit de bonté, de patience et de compassion.
Le pardon que l’on donne doit être précédé du pardon que l’on reçoit. Si
nous ne savons pas le recevoir, nous ne saurons pas le donner. Voilà
pourquoi il est bien dit : « Pardonnez-vous réciproquement. »
Le
pardon est comme une pièce de monnaie, il a deux facettes : il se donne
et se reçoit. Le pardon n’est pas une voie à sens unique, le pardon est
une voie à double sens. S’il ne circule que dans un sens, s’il n’est
pas réciproque, alors il n’existe pas et il n’est qu’illusion. Si
une femme dit : « Je pardonne à mon mari tout le mal qu’il m’a fait » ;
si de son côté le mari dit : « Je pardonne à ma femme le mal qu’elle
m’a fait » ; et si les deux n’ajoutent pas : « Je te demande pardon pour
le mal que je t’ai fait », il n’y a pas de réciprocité ; le pardon ne
circule pas.
Un conseil pour ce jour :
Avant
de dire : « Je te pardonne », (ce qui vous place en victime), apprenez à
dire : « Je te demande pardon », (ce qui vous place en responsable de
vos propres manquements), et pardonnez-vous réciproquement.
Paul Calzada
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