6. Notre-Dame des Douleurs, enseignez nous la persévérance dans l'épreuve
« Au pied de la croix de Jésus se tenait sa mère » (Jn 19,25).
Notre société postmoderne ne supporte plus la souffrance.
S'il est bon d'essayer de diminuer au maximum la douleur physique, il
existe pourtant un seuil où l'homme demeure impuissant devant celle-ci,
qu'elle soit physique ou morale.
Le seul recours reste alors de se tourner vers Notre-Seigneur et en croix et vers sa Sainte Mère.
Au pied de la croix, la Sainte Vierge ressent en son âme, de façon suraigüe, toute la douleur de son Fils.
Comme lui, elle ne dit rien mais elle présente un témoignage silencieux de la transfiguration de la souffrance par l'Amour.
Et c'est ce moment, moment de souffrance et sommet de notre Salut que
Jésus choisit pour en faire notre mère : prenons là chez nous, comme St
Jean : se consacrer à Notre-Dame consiste à vivre avec elle et comme
elle dans la paix comme dans les épreuves.
L'Amour ne diminue pas la souffrance, et Jésus ne nous promet jamais dans l'évangile la facilité et le confort.
Cependant, la découverte du mystère de la Croix et la proximité de
Notre-Dame dans notre vie projette une lumière nouvelle sur la
souffrance.
Convaincu que Jésus souffre en lui, avec lui, qu'Il s'est fait proche,
le souffrant n'est plus seul : en unissant cette souffrance à la Passion
de Jésus, la rencontre douloureuse avec le mystère du Mal pouvait
avoir, toujours par l'union à la Croix de Jésus, une fécondité
spirituelle pour les âmes, puisque nos souffrances offertes ont une
répercussion sur les autres, et pour notre âme elle-même.
Vivre la souffrance en regardant la Croix signifie donc rompre le
phénomène de repli sur soi qui est si naturel lorsque l'on souffre.
Sans ôter les questions et les incompréhensions, le fait de souffrir en
regardant Jésus fait entrer le fidèle dans la dynamique du don le plus
total : le don de soi et de ce qui lui est le plus cher.
Sans en ôter l'amertume, l'amour transfigure alors la souffrance et en
fait un chemin de purification : « Douceur d'un inlassable oui du cœur à
l'amour se cachant sous l'épreuve » (Mère Marie Augusta)
Sauf grâce spéciale, il faut certainement avoir mené un long combat
intérieur ou un long cheminement spirituel pour en arriver à ce degré de
confiance.
Cependant, tous, nous pouvons demander chaque jour à Notre Seigneur la
persévérance pour porter nos croix de chaque jour, petites ou grandes,
légères ou écrasantes.
Chant : Stabat Mater ou Stabat Mater de Pergolesi
Dizaine de chapelet
Oraison jaculatoire à se redire dans la journée :
(trois sont proposées, en choisir une proposée ou une de son choix)
Père éternel, nous Vous offrons le corps et le sang, l'âme et la
divinité de Notre Seigneur Jésus Christ, en réparation de nos péchés et
de ceux du monde entier (Ste Faustine)
Par Votre douloureuse Passion, soyez miséricordieux pour nous et pour le monde entier (Ste Faustine)-
« En Vos mains, Seigneur, je remets mon esprit »
- Jésus, Fils de David, Sauveur, prenez pitié de moi pécheur ! (prière du cœur de la tradition slave)
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire