Le
chapelet a toujours été un élément important lors des apparitions de
Marie ; il est arrivé qu’elle égrène le chapelet en même temps que les
fidèles. Pourquoi cela ? Pour que nous préférions lui adresser notre
prière plutôt qu’au Christ ou au Père ? Il n’en est rien. Mais pour
qu’au contraire, nous portions sur les mystères de la vie de Jésus, et
par là sur le mystère du Dieu trinitaire, le regard même de Marie ; pour
que notre contemplation prenne sa source dans sa mémoire.
Nos
yeux sont troubles ; pour bien voir (que l’on me pardonne cette image),
il nous faut regarder au travers de la lunette de Marie.
« Il
a souffert pour nous. » Ces mots prennent tout leur sens lorsque nous
imaginons ce que Marie a pu ressentir dans son esprit et dans son cœur
lors de la Passion. Il ne s’agit pas d’une quelconque pitié ; Jésus
écarte les filles de Jérusalem « qui se lamentaient sur lui ». Mais sa
Mère, silencieuse et voilée, marche à ses côtés dans une extrême
faiblesse, tout en étant animée d’une force suprême. Son cœur est un
suaire, plus vrai que le linge de Véronique. Jésus-Christ, Dieu, doit
être pour nous, ce qu’il est pour Marie. C’est donc à travers elle que
nous devons chercher à pénétrer le mystère de la Rédemption.
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