« L’amour
de l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant
possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes
dans bien des tourments » (1 Timothée 6.10).
L’image
employée par l’apôtre est celle d’une racine. Nous savons bien ce
qu’est une racine ; c’est la partie cachée d’une plante qui lui assure
sa vie.
Nous
assistons régulièrement, dans notre région viticole, à l’arrachage de
vignes. De puissantes machines déracinent les ceps, et les entassent au
milieu du champ. Il arrive que de nombreuses racines restent enfouies
sous la terre ; elles ont été coupées mais pas totalement extirpées.
Apparemment il n’y a plus de vigne, mais si le champ n’est pas cultivé,
on voit réapparaître au bout de 2 ou 3 ans des pousses de vigne. Les
racines enfouies et brisées, ont redonné vie à la vigne. L’amour
de l’argent peut être enfoui sous des tas de convenances, d’apparentes
générosités, mais cette racine, même enfouie, peut ressurgir avec une
vitalité envahissante. L’amour de l’argent est comme l’hydre aux cent
têtes : Lorsqu’on en coupait une, il en repoussait deux !
Dans
ce texte, le mot racine signifie l’origine, la source. L’amour de
l’argent est à l’origine de tous les maux. La violence, la guerre,
l’esclavage, la prostitution, le trafic de la drogue, les arnaques en
tous genres qui dépouillent des milliers de victimes… plongent leurs
racines dans cet amour immodéré de l’argent. Voilà pourquoi les croyants
sont invités à se garder de la cupidité : « …que personne n’use envers
son frère de fraude et de cupidité… » (1 Thessaloniciens 4.6).
Les conséquences de la cupidité peuvent être dramatiques à court ou à
long terme,
mais la pire des conséquences, c’est la perte de la foi :
« quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi » (1
Timothée 6.10).
La
seule charrue qui est capable de faire remonter toutes ces racines, et
de les arracher une par une, c’est la croix. L’apôtre Paul rappelle aux
Corinthiens, que son message était la croix (1 Corinthiens 1.18, 23/24 ;
2.2). Or, parmi ces croyants, certains, gagnés par la cupidité,
dépouillaient leurs frères. Donc, il leur rappelle d’accepter que la
croix opère en eux : « Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt
dépouiller ? » (1 Corinthiens 6.7).
Seul le principe de la mort à soi-même peut nous conduire dans cette
voie de l’acceptation du dépouillement comme l’ont
expérimenté les croyants mentionnés dans l’épître aux Hébreux : « …Vous
avez accepté avec joie l’enlèvement de vos biens … » (Hébreux 10.34).
L’amour
de l’argent, racine de tous les maux, n’est pas indéracinable. Il
suffit, pour l’ôter, que la réalité de la croix opère, jour après jour,
dans nos vies.
Ma prière en ce jour :
Seigneur,
que le message de la croix, ne soit pas une théorie religieuse dans ma
vie, mais une réalité vécue, qui sera visible au travers d’un cœur
généreux. Amen !
Paul Calzada
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