Le Saint-Esprit produit en nous de nouvelles affections.
Rm 8,5 : « Ceux, en effet, qui vivent selon la chair,
s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon
l'esprit s'affectionnent aux choses de l'esprit. Et l'affection de
l'esprit, c'est la vie et la paix; Si l'Esprit de Dieu, l'esprit du
Christ, habite en nous, nous ne vivons plus selon la chair, mais selon
l'Esprit. »
Nous devons bien comprendre et accepter ce fait : nous ne pouvons pas
changer nous-mêmes notre ancienne nature, encore appelée le vieil homme,
la nature du péché. Nous pouvons y tendre, y aspirer, prier pour cela,
mais nous ne pouvons pas nous délivrer nous-mêmes.
La seule solution et que cette nature charnelle meurt, pour laisser la
place à une nature nouvelle, celle du Christ et cela c'est l'œuvre du
Saint-Esprit.
Il s'agit d'être et de demeurer uni, attaché au Christ, comme un sarment
est attaché au cep dont il tire sa subsistance et sa vie.
L'esprit de vie, dont parle l'apôtre Paul dans sa lettre aux chrétiens
de Rome (Chapitre 8), est l'Esprit du Christ. C'et le Seigneur
Jésus-Christ qui nous communique son Esprit, lorsque que nous venons et
nous attachons à Lui, selon ses propres paroles.
Jn 7, 37-39 : « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se
tenant debout, s'écria : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et
qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de
son sein. »
Jn 3,30 : « Il faut qu'il croisse et que je diminue. »
L'œuvre du Saint-Esprit en nous, c'est justement de faire croître la
vie, la nature, les sentiments du Christ et de faire disparaître ce qui
est de la vieille nature, l'homme du péché. C'est de cela que Jésus
parle dans son discours de Jean 15 : sa nature produite en nous par le
Saint-Esprit.
Nous l'avons bien compris, il ne s'agit pas ici du fruit de notre
travail, dont parle par ailleurs l'apôtre Jean, c'est à dire le résultat
de notre témoignage ou de nos activités dans l'Eglise, mais de la
nature du Christ se développant dans nos vies comme le fruit d'une
plante qui naît, se développe et vient à maturité.
C'est à cela que nous sommes appelés.
Lorsque l'apôtre Paul écrit : soyez remplis de l'Esprit, il ne parle pas
seulement des dons spirituels, mais aussi du fruit de l'Esprit.
Ep 5, 15-18 : « Prenez donc garde de vous conduire avec
circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages; rachetez
le temps, car les jours sont mauvais. C’est pourquoi ne soyez pas
inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous
enivrez pas de vin: c’est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis
de l’Esprit. »
La joie, fruit de l'Esprit
Rm 14,17 : « Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. »
Nous ne sommes certainement pas suffisamment conscients que la joie dont
il est question ici fait partie de la nature de Dieu. C'est donc une
joie spirituelle dont la nature même et l'inspiration, l'origine, sont
bien différentes des joies que les choses du monde peuvent procurer.
Nous pouvons affirmer dès à présent que les joies du monde sont
passagères et vite ternies par les épreuves de la vie, tandis que la
joie du Saint-Esprit, la joie du Seigneur, demeure, même dans les
moments les plus difficiles, parce que sa source est en Dieu.
1 Th 5,16 : « Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâces
en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en
Jésus-Christ. N’éteignez pas l’Esprit. »
La paix, fruit de l'Esprit
L’Esprit de Dieu est un Esprit de paix.
Par le Saint-Esprit, dans notre communion avec Le Père, le Dieu de paix
et avec Jésus, le Prince de la paix, nous devenons participants de la
nature divine (2 P 1,4) c'est à dire des enfants de Dieu, des enfants de
paix.
C'est cette paix d'essence divine qui va modeler notre identité
spirituelle, en devenant dans notre vie un élément personnel évident :
notre paix.
Ep 2,14 : « Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation »
Comme nous pouvons le comprendre, la paix qui va devenir notre prend sa
source dans l'œuvre rédemptrice du Seigneur Jésus-Christ, dans la
réconciliation que par sa croix Il nous a acquise.
Rm 5, 1-2 : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix
avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d’avoir eu
par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et
nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. »
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